Violence à Port-au-Prince : suspension des vols américains après des tirs sur des avions
La Federal Aviation Administration (FAA) a annoncé mardi la suspension des vols américains vers Haïti pendant 30 jours après que deux avions américains ont été touchés par des tirs dans l’espace aérien haïtien. Un avion de Spirit Airlines a été visé alors qu’il tentait d’atterrir à Port-au-Prince, blessant un membre d’équipage. Un autre vol de JetBlue Airways, à destination de New York, a été frappé après son décollage. Ce n’est qu’à son arrivée à l’aéroport John F. Kennedy que des impacts de balle ont été découverts sur le fuselage, selon le porte-parole de JetBlue, Derek Dombrowski. La compagnie mène actuellement une enquête en collaboration avec les autorités américaines.
Ces incidents surviennent dans un contexte de violence accrue dans la capitale haïtienne, qui est paralysée depuis l’intronisation du nouveau premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé. Ni Fils-Aimé ni l’ancien premier ministre, Garry Conille, n’ont commenté la situation. La tension dans la ville a poussé l’ONU à suspendre ses vols, ce qui limite l’acheminement de l’aide humanitaire et du personnel sur place.
Face à ces événements, le président dominicain, Luis Abinader, a qualifié ces tirs de « terroristes » et a demandé que les gangs haïtiens soient reconnus comme groupes terroristes. En parallèle, la FAA a émis un avis suspendant temporairement tous les vols à destination de Port-au-Prince jusqu’au 18 novembre, date à laquelle la situation sera réévaluée.
Depuis lundi, Port-au-Prince est presque déserte : écoles, banques et bureaux gouvernementaux sont fermés, et les rues sont vides, marquées par des échanges de tirs malgré les tentatives de stabilisation par les forces locales et internationales. La violence croissante des gangs maintient une pression constante sur la capitale, alors même que des efforts sont déployés pour rétablir la paix dans le pays.