Haïti – Transition : Quand l’opposition est à la fois juge et partie !
L’ancien sénateur du département de la Grand-Anse, Sorel Jacinthe a avoué le mardi 26 janvier 2021, au cours d’une intervention médiatique, que l’opposition politique fera partie du gouvernement lors de la Transition annoncée après le 7 février 2021. Nous allons le faire ensemble suite à un plan de tous les secteurs haïtiens, continue-t-il.
« Auparavant les acteurs politiques font la bataille et laissent le secteur privé, qui ne sait rien en politique, diriger le pays, a argumenté l’ancien sénateur. Depuis 1986, François Hyppolite Manigat est le seul homme politique qui a dirigé le pays, malheureusement sa gouvernance a duré 8 mois. Non, nous ne prendrons pas l’engagement de ne pas participer au gouvernement, a-t-il poursuivi ».
« Quiconque ayant la capacité de diriger aura la possibilité de servir le pays et c’est de même pour les acteurs politiques de l’opposition, explique Sorel Jacinthe. Post-Jovenel Moïse, nous allons faire inclusivement ce que nous allons faire. Nous ne ferons pas l’erreur qui a été faite en 1986 consistant à mettre un groupe de personnes de côté. Les tâches sont lourdes, nous devons les réaliser ensemble », a-t-il enchaîné.
En réaction à la déclaration du président Jovenel Moïse, lundi dernier sur sa page Facebook, à travers laquelle le chef de l’État a conseillé à ses opposants politiques de se préparer pour participer aux prochaines compétitions électorales, Sorel Jacinthe laisse entendre, « Li t ap ri nou si nou fè sa ». De plus, en cas d’une telle action, la population fera la chasse aux sorcières contre l’opposition, a argumenté le dirigeant politique.
« Pour qu’il y ait élection, il nous faut d’abord la sécurité. De même pour tout développement d’un pays, il faut qu’il y ait de la sécurité, a argué Sorel Jacinthe ».
Evens CARRIÈRE, Journaliste
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