Présidentielle au Niger : sept membres de la Commission électorale tués dans l’explosion d’un véhicule
(Afrique de l’ouest) NIGER, le 21 février 2021.-
En proie à l’insécurité causée par les Jihadistes, le second tour de l’élection présidentielle est réalisée ce dimanche au Niger.
Sept membres locaux de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ont été tués dimanche 21 février, dans l’explosion de leur véhicule qui a roulé sur une mine dans la région de Tillabéri (ouest) proche du Mali, a informé à l’AFP le gouverneur cette la région.
«J’ai eu l’information vers midi (11H00 GMT), il y a eu sept morts lorsque le véhicule a sauté sur une mine. Il s’agit de présidents de bureaux de vote et de leurs secrétaires», recrutés par la Céni, a expliqué à l’AFP Tidjani Ibrahim Katiella, gouverneur de la région de Tillabéri.
L’explosion du véhicule des membres de la Céni a fait trois blessés, a appris Constant Haïti.
Malgré la vague d’insécurité provoquée par les jihadistes dans leur pays, les électeurs du Niger ont voté entre le favori Mohamed Bazoum, fidèle du sortant Mahamadou Issoufou, et l’opposant Mahamane Ousmane, ancien président. 7.4 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes.
Un suspect appréhendé
“C’est un moment douloureux, c’est un grand choc pour nous, pour nous tous, à un moment historique de notre pays”, a déclaré le ministre nigérien de l’Intérieur, Alkache Alhada, parlant “d’acte ignoble” et “barbare”.
“Un suspect a été arrêté, un Nigérien”, a-t-il affirmé, et les bureaux de vote ont fermé dans la zone après l’explosion.
Il a accusé ceux qui ont posé la mine “d’instaurer des situations d’horreur et nous n’accepterons pas que ce pays se transforme en une dictature moyenâgeuse, car c’est là leur objectif”.
Il a également évoqué “quelques incidents mineurs (…) sans grande incidence sur le déroulement des élections”.
Constant Haïti avec AFP