Port-au-Prince : Les manifestations antigouvernementales déclenchent une répression policière violente
Port-au-Prince, le 4 Février 2024
Dans la capitale haïtienne, les forces de l’ordre ont répondu avec une force excessive aux manifestations antigouvernementales initiées par l’opposition politique. Devant la Résidence officielle du Premier Ministre haïtien de facto à Musseau, la Police Nationale d’Haïti a utilisé du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, touchant même les journalistes présents lors de la dispersion de la foule. Les manifestants, munis de branches d’arbres et de bidons d’eau, exigeaient la démission “immédiate et inconditionnelle” du Dr. Ariel HENRY.
Sous la direction de Jean-Charles MOÏSE ce dimanche 4 février 2024, des milliers de personnes ont défilé pacifiquement à Port-au-Prince, réclamant le départ d’Ariel HENRY d’ici le 7 février, conformément à l’échéance politique de l’Accord du 21 décembre 2022, dont le Gouvernement illégitime est cosignataire. La manifestation a été brutalement réprimée à Delmas 60, où les agents de l’ordre ont agressé la population civile, suscitant des critiques quant à leur comportement inapproprié.
Le leader du parti politique “Pitit Dessalines”, Jean-Charles MOÏSE, cible des violences policières, a juré de renverser le régime en place par tous les moyens possibles. Malgré les gaz lacrymogènes, il appelle les protestataires à redoubler d’efforts pour atteindre la victoire finale, annonçant de nouvelles actions telles que le blocage des axes routiers menant aux résidences des membres du gouvernement de facto.
L’ancien Sénateur du nord souligne la difficulté du combat politique actuel, appelant à plus de solidarité et de conviction patriotique pour libérer le pays des néocons, des mercenaires politiques, de l’élite économique rétrograde et vorace, ainsi que des prétendus amis du pays. Toutefois, il critique certains de ses compagnons de combat qui choisissent de rester à l’écart au lieu de s’engager activement dans les revendications du peuple haïtien, pris en otage par un gouvernement critiqué comme médiocre, inutile et sanguinaire.