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Migration haïtienne : un rapport accablant du CHSM sur les dangers et les tragédies de 2024

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Le Collectif Haïtien de Soutien aux Migrants (CHSM), basé à Paris, a publié son rapport annuel pour 2024, dressant un constat alarmant sur les conditions dans lesquelles les Haïtiens quittent leur pays à la recherche d’un avenir meilleur. Ce document met en lumière les tragédies, les dangers et les failles institutionnelles qui caractérisent la migration haïtienne.

Migration haïtienne : un rapport accablant du CHSM sur les dangers et les tragédies de 2024



Selon le rapport, 230 974 Haïtiens ont été interceptés cette année par des gardes-côtes ou des forces de l’ordre aux frontières des pays de la Caraïbe et des États-Unis. Ces migrants, souvent interceptés en tentant de rejoindre la Guadeloupe, la Jamaïque, Porto Rico, la Floride ou encore les îles Turques-et-Caïques, sont confrontés à des expulsions ou à des détentions prolongées dans des conditions jugées inhumaines.

L’association souligne les risques extrêmes liés aux modalités de voyage des migrants haïtiens. L’incendie d’un bateau transportant plus de 80 personnes vers les îles Turques-et-Caïques le 17 juillet dernier a coûté la vie à 40 d’entre eux. Ces tragédies, déplore le CHSM, sont aggravées par l’utilisation de navires de fortune inadaptés à la navigation en haute mer, souvent construits de manière rudimentaire et surchargés.

Outre les dangers liés aux embarcations précaires, les migrants haïtiens sont fréquemment victimes de racket, de vols, de viols et d’autres abus de la part des passeurs. Le CHSM alerte également sur les conditions déplorables auxquelles les migrants sont exposés une fois interceptés ou expulsés, exacerbant leur vulnérabilité.

Plusieurs centaines d’Haïtiens ont été rapatriés en 2024, malgré l’instabilité grandissante dans leur pays d’origine. Le CHSM dénonce fermement ces expulsions, estimant qu’Haïti est actuellement incapable de garantir la sécurité et l’intégrité physique des rapatriés face à la violence des gangs et aux violations des droits humains.

Le rapport du CHSM formule plusieurs recommandations urgentes :

1. Soutien juridique : Financer des permanences juridiques dans les pays de transit (Jamaïque, États-Unis, France, etc.) pour accompagner les Haïtiens en situation irrégulière.


2. Numéro d’urgence consulaire : Mettre en place un service fonctionnel permettant aux Haïtiens en détresse de contacter les ambassades et consulats d’Haïti.


3. Moratoire sur les expulsions : Plaider pour une suspension des rapatriements forcés en raison de l’insécurité en Haïti.



Le CHSM critique également l’absence de stratégie de l’État haïtien pour répondre à cette crise migratoire. L’association interpelle le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le gouvernement dirigé par Didier Fils-Aimé, les accusant de ne pas prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs citoyens.

Ce rapport est un cri d’alarme sur les souffrances des Haïtiens, qui risquent tout pour fuir la misère et l’insécurité. Le CHSM appelle à une réponse rapide et coordonnée pour éviter que ces drames ne se répètent.

Constant Haïti

Constant Haïti est un journal en ligne enregistré au Ministère du Commerce et de l'Industrie. Ce journal évolue depuis janvier 2016. « Nous jurons que vous pouvez faire confiance à nos informations ».

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