Mauvaise nouvelle pour les Vénézuéliens aux États-Unis : Trump s’attaque de nouveau au TPS
L’administration Trump vient de frapper un grand coup contre les migrants vénézuéliens aux États-Unis. Kristi Noem, la nouvelle secrétaire à la Sécurité intérieure, a annulé une extension du statut de protection temporaire (TPS) que Joe Biden avait accordée à plus de 600 000 Vénézuéliens. Cette décision remet en question leur droit de rester et de travailler légalement sur le sol américain.
Un revirement brutal pour les Vénézuéliens
Le TPS est une mesure qui protège les migrants originaires de pays en crise humanitaire, les empêchant d’être expulsés et leur permettant d’obtenir un permis de travail. Joe Biden avait prolongé ce statut pour les Vénézuéliens en janvier 2024, leur garantissant une protection jusqu’en 2026. Mais l’administration Trump vient d’annuler cette extension, arguant qu’elle avait été accordée trop précipitamment.
Cette décision signifie que des centaines de milliers de Vénézuéliens risquent désormais l’expulsion ou la perte de leur emploi. Ceux qui avaient obtenu le TPS en 2021 seront protégés jusqu’en septembre, tandis que ceux qui l’ont reçu en 2023 conserveront leur statut jusqu’en avril prochain. Cependant, l’administration Trump doit encore décider d’ici samedi si elle compte prolonger ces protections ou les laisser expirer.
Un durcissement de la politique migratoire
Ce revirement s’inscrit dans une politique plus large de Donald Trump visant à réduire les protections accordées aux migrants, y compris ceux qui vivent légalement aux États-Unis. Lors de son premier mandat, il avait déjà tenté d’éliminer le TPS pour plusieurs groupes, notamment les Haïtiens, les Salvadoriens et les Soudanais.
Les républicains estiment que le TPS est détourné de son objectif initial, qui était de fournir une aide temporaire aux migrants fuyant des catastrophes naturelles ou des conflits armés. Pour eux, prolonger ce statut indéfiniment revient à accorder une amnistie déguisée.
Une incertitude totale pour des milliers de familles
L’annulation de cette extension plonge des centaines de milliers de Vénézuéliens dans une situation de précarité et d’angoisse. Selon Aaron Reichlin-Melnick, du American Immigration Council, cette décision crée « un état de limbo bureaucratique » qui rend leur avenir totalement incertain.
Si l’administration Trump décide de ne pas prolonger leur statut d’ici samedi, ces migrants auront six mois supplémentaires avant que leur protection ne prenne fin définitivement.
Les associations de défense des migrants dénoncent une décision injuste et politiquement motivée, qui ignore la crise humanitaire persistante au Venezuela. Elles alertent également sur l’impact économique d’une éventuelle expulsion de ces travailleurs, qui occupent pour la plupart des emplois essentiels aux États-Unis.
À l’approche des élections présidentielles, cette nouvelle attaque contre le TPS pourrait devenir un enjeu majeur dans le débat sur l’immigration aux États-Unis.
