Martine Moïse s’envole en direction des États-Unis ce 28 juillet
Cinq jours après les funérailles du président Jovenel Moïse, assassiné le 7 juillet 2021 en sa résidence privée, à Pèlerin 5, sa veuve Martine et ses trois enfants ont quitté Haïti ce mercredi 28 juillet 2021, pour prendre direction vers les États-Unis d’Amérique.
L’enquête relative à l’assassinat du président Jovenel Moïse continue son chemin à merveille, si on veut croire l’actuel directeur général de la police nationale d’Haïti (PNH), Léon Charles. Cependant d’après les informations officielles, l’enquête est en train d’être menée par différentes instances nationales et internationales dont le parquet de Port-au-Prince, la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et le Bureau Fédéral d’investigation (FBI). Lors de l’assassinat du locataire du Palais national, environ une vingtaine de policiers de différentes unités étaient chargés d’assurer la sécurité du premier citoyen de la nation.
Suite au crime, le haut commandement de la PNH a remplacés des responsables à la tête de plusieurs unités liées à la sécurité du président : le Commissaire Vladimir Paraison est de retour au Palais au poste de Coordonnateur de la sécurité du Palais National et le Commissaire divisionnaire, Fritz Gérald Marcel remplace Dimitri Hérard à la tête de l’Unité Sécurité Générale du Palais National (USGPN).
Plusieurs membres des forces de l’ordre sont sanctionnés administrativement et même gardés en isolement, c’est les cas de l’ancien chef de l’USGPN, Dimitri Hérard, le responsable de la sécurité présidentielle Jean Laguel Civil et une vingtaine de policiers qui étaient présents dans la résidence du président de la République lors de l’assassinat perpétré dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021.
Aussi, dans le cadre de ce dossier, des avis de recherche et des mandats d’amener sont également décernés contre plusieurs personnalités pour leur implication présumée dans le complot dont l’ancienne juge de la Cour de Cassation, Windelle Coq Thélot.
Selon les données des enquêteurs de la Police judiciaire haïtienne et de ceux du FBI, Mme Coq a reçu plusieurs réunions liées au complot et, elle était la personne à placer au poste de président de la République après une arrestation réussie du feu président Jovenel Moïse, un dossier à suivre.
Il est important de souligner que les membres de la famille du défunt qui étaient présents au domicile lors de l’assassinat ne sont pas encore auditionnés surtout par les autorités policières ou judiciaires haïtiennes.
Evens CARRIÈRE, journaliste