Les conditions ne sont pas encore réunies pour réaliser des élections crédibles en Haïti, soutient l’Ambassade de France
Le représentant diplomatique de la France en Haïtie, SEM José Gomez s’est prononcé publiquement sur les questions électorales en Haïti, lors de son passage dans la ville de Jacmel. Les conditions techniques, politiques et sécuritaire ne sont pas favorables à l’organisation des élections en Haïti, a-t-il fait savoir.
Si certains ambassadeurs du corps group, comme les États-Unis sont prêts à tout prix de supporter les démarches du gouvernement de Jovenel Moïse en vue de mettre en branle la machine électorale, le représentant de la France se retire du lot.
Selon l’ambassadeur José Gomez, pour organiser des élections crédibles et honnêtes il faut qu’on ait trois conditions, c’est-à-dire la technique, la politique et la sécurité sans lesquelles aucune élection ne puisse pas avoir lieu.
À en croire les dires de l’ambassadeur José Gomez, au niveau politique, le Conseil Électoral Provisoire (CEP) nommé par le président de la République ne résulte pas d’un consensus et est loin de mettre en confiance les acteurs politiques. Cependant, il dit espérer que le CEP crée le climat afin de trouver la confiance des politiques.
Du côté de la technique, le même problème est posé, a-t-il dit, car jusqu’à date il n’existe aucune liste électorale et la distribution des cartes d’identifications accuse de grands retards.
Pour justifier l’impossibilité de réaliser des élections, SEM José Gomez a relaté la gangstérisation du territoire national. « On ne peut pas garantir de bonnes élections quand le territoire est contrôlé par des gangs», a-t-il déclaré.
Ces déclarations de l’Ambassade de France sont venues à un moment où la majorité des partis et organisations politiques ont rejeté le CEP inconsensuel du chef de l’État et exigent son départ.
Auteur : Mikélo ALCIMAT, journaliste.
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