« Les 13 chefs de gangs qui ont perpétré le massacre du Pont-Rouge le 23 mai 2020 ont été à bord de cinq blindés de la PNH », révèle Marie Rosie Kesner Auguste Ducénat du RNDDH.
13 chefs de gangs de l’alliance de l’ancien policier Jimmy Chérisier dit Barbecue ont effectué un massacre le 23 mai 2020 dans trois zones simultanément, au Pont-Rouge, à Chancerelles et à Tokyo, a révélé le jeudi 25 juin 2020 l’assistante de programme du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Marie Rosie Kesner Auguste Ducénat dans la presse. Depuis lors la terreur s’installe dans ces localités, explique-t-elle.
Selon Marie Rosie K. Auguste Ducénat, l’origine de ce massacre date de 8 mai 2020 quand le chef de gang du wharf Jérémie, Jean Emilio Micanord dit roi Micanord a invité Ernsto Nicolas de venir visiter le territoire qu’il dirige. Ernsto Nicolas avait décidé d’y aller accompagner de sa femme, les deux ne sont jamais retournés. D’après les informations receuillies par le RNDDH, ils ont été poignardés par les bandits armés du troupe de Micanord. Les gangs armés du fort Dimanche dont Ernsto Nicolas en a été le chef, ont décidé le 23 mai 2020 d’attaquer les bandes armées de Micanord. Étant fait alliance avec Barbecue et plusieurs autres gangs armés, le troupe armé de Micanord ainsi que 12 autres bandes armées ont effectué l’événement sus-cité.
« Jimmy Chérisier dit Barbecue de Delmas 4 – 6, Iscard de Bel-Air, Serge Alectis dit Ti Junior de la Saline, Micanord Jean Emilio du Wharf Jérémie, Mathias Saintil de Boston à cité-soleil., Alexandre James de la base « Krache dife » , Grégory ainsi connu de Delmas 95, Arold ainsi connu de Delmas 95, Pouchon ainsi connu », sont parmi les 13 chefs de gangs, si on laisse croire le rapport du RNDDH.
« Il y a des habitants de la zone qui ont des photos des blindés utilisés par les bandits lors des massacres du mois de mai dans les différents quartiers de l’aire métropolitaine, précise Marie Rosie Auguste Ducénat.
Les policiers des commissariats de ces localités avouent qu’ils n’ont pas assez de moyens pour contrecarrer ces bandits, souligne la responsable du RNDDH. G9 n’est que la pointe de l’iceberg, il y a aussi une fédération de gangs armés dénommée G20, prédit-elle.
La seule différence, G20 n’a pas la capacité organisationnelle autant que le G9 ni ses moyens économiques, nuance la militante des droits humains.
Le pouvoir en place décide de renforcer les bandits au lieu de la PNH. Barbecue circule comme bon lui semble dans la capitale or, un mandat d’amener est émis contre lui. A titre d’exemple, en avril 2020, il a participé à une distribution de kits alimentaires à Delmas 4, fustige la responsable du RNDDH. Environ cinq policiers, majoritairement des agents de l’UDMO ont pour tache de sécuriser Barbecue lors de ses déplacements, dont Garry Sanon, Luckson Dessources, Mackendy Cantave et autres. Ils ont l’habitude de recevoir de forte somme d’argent pour leur service rendu, raconte-t-elle. Le RNDDH mentionne qu’il ne dispose pas d’informations lui permettant de dire que le haut commandement de la PNH est en complicité avec les bandits. Cependant, l’institution policière a aussi une part de responsabilité dans l’insécurité, estime l’organisation des droits de l’homme.
« Du 23 au 25 juin 2020, plusieurs attaques des bandits armés ont été effectuées au
Pont-rouge, à Chancerelles, à La Saline, à Fort Dimanche et au wharf Jérémie. Le bilan dénombre 34 morts environ dont 3 mineurs et 6 femmes ainsi que 8 personnes blessées, détaille Marie Rosie Auguste K. Ducénat. Comme suggestion, le RNDDH demande aux institutions étatiques concernées de faire une enquête à propos du lien de la PNH avec les gangs armés, le lien de Barbecue avec les policiers de Delmas 3, de faire une enquête auprès des habitants de ces zones victimes de ces massacres, de sanctionner tous les policiers ayant des liens avec des bandits, spécialement à Barbecue ».
Evens CARRIÈRE, Journaliste©
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Voir aussi :
((Le gouvernement n’a rien à voir avec le G9 selon Me Lucmane Délille.