Le SPNH-17 appelle à la désobéissance policière
Bon nombre de citoyens croient que les revendications du groupe Fantom 509 qui se dit formé uniquement de policiers sont justes. Cependant, ils reprochent à ces hommes armés, qui, lors de leurs mouvements de rues ont l’habitude de commettre des actes illégaux tels que : pillage, incendie, destruction des biens de l’État. Mercredi 17 mars 2021, les membres du Fantom 509 ont forcé la libération de plusieurs policiers qui étaient gardés en détention dans des commissariats, dont 4 au commissariat de Delmas 33. Le coordonnateur du syndicat de la police nationale d’Haïti (PNH-17), Jean Elder Lundi, au cours d’une interview ce Vendredi 19 mars 2021 précise qu’il y a une démarcation entre Fantom 509 et SPNH-17. Toutefois, SPNH-17 soutient l’initiative du groupe armé Fantom 509, prise mercredi dernier.
« Nous sommes d’accord, nous la soutenons, nous l’acceptons », confirme l’inspecteur divisionnaire Jean Elder Lundi.
Nous ne savons pas pour combien de jours ces policiers étaient gardés à vue. Leurs familles souffraient tout au long de la période de détention. Si maintenant, ils peuvent retrouver leur famille, j’estime que c’est juste, argumente le syndicaliste.
Soulignant pour l’inspecteur Lundi que le DG de la PNH, Léon Charles a condamné l’acte commis par Fantom 509, celui-ci répond : « Léon Charles n’a pas de légitimité, il n’a pas de commandement donc il ne peut faire aucune condamnation. Léon Charles doit savoir qu’il n’est pas à sa place, la PNH doit être démilitarisée ».
« Les policiers doivent rester mobilisés, c’est la désobéissance policière, a déclaré Jean Elder Lundi. Léon Charles a tenté de détruire la police nationale en 2005, il ne peut pas le faire non plus, maintenant. Il faut remettre la PNH aux policiers et l’armée aux militaires », poursuit-il.
Aussi, le dirigeant du SPNH-17 condamne le comportement et la position de l’un des délégués du syndicat qu’il dirige, Guerby Geffrard, qui se comporte, dit-il, en membre de Fantom 509.
Selon Jean Elder Lundi, la solution de la PNH résulte d’un chambardement total du pouvoir en place, qui, son mandat, ajoute-t-il, a pris fin depuis 7 février 2021. Ils doivent respecter la Constitution, précisément l’article 134.2, qui limite le mandat du président de la République, argue-t-il en continuant
« Un syndicat est éminemment politique s’il n’y avait pas la politisation de la police, le syndicat n’aurait pas été créé. Si le pouvoir en place ne violait pas les droits des policiers, il n’y aurait pas de syndicat comme auparavant », répond le policier à tous ceux qui jugent que le SPNH-17 fait de la politique.
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