La tolérance zéro aux bandits : c’est faux pour Jean Renel Senatus
Depuis plus de trois mois, l’insécurité prend une montée sans précédent dans le pays, les autorités concernées font la sourde oreille à l’égard des cris de la population. L’ambassade américaine le 5 août 2020, exprimant sa préoccupation à propos des violations des droits de l’homme par des bandits dans divers quartiers de Port-au-Prince dont Martissant, cité-soleil, La saline. Le président de la République a fait un tweet le même jour, soit, mercredi 5 août 2020 à travers lequel il informe avoir passé des instructions aux institutions concernées, principalement la PNH de sévir contre les bandes armées. En réponse à cette déclaration, l’ancien sénateur du département de l’Ouest, Jean Renel Senatus déclare ce mercredi 7 août 2020 sous un média que les dires du chef de l’État sont faux et fantaisistes.
« Entendre dire par le pouvoir en place que tolérance zéro est décrétée aux bandits, c’est prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, fustige Jean Renel Senatus. Ce sont eux qui transforment les jeunes filles et les jeunes garçons en bandits », poursuit-il.
L’ancien président de la commission justice et sécurité du sénat, Jean Renel Senatus estime que le Premier ministre, Joseph Jouthe avoue son échec en tant que chef du CSPN en mettant en question le professionnalisme des forces de l’ordre. Si quelqu’un est en danger, il serait difficile pour lui de savoir entre le groupe des bandits et celui de la PNH, qui est le plus fort, argumente l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince.
Plus loin, l’homme de loi propose sa stratégie contre la lutte du phénomène de l’insécurité. « En premier lieu, il faut dialoguer avec les bandits, connaître leurs frustrations, leurs besoins. Puis, il faut qu’il y ait de la sévérité comme deuxième option, car si l’État répond aux besoins de la communauté à laquelle vit ce bandit, il doit respecter la contrepartie, explique Jean Renel Senatus. Une fois qu’on permet à ce bandit d’apprendre un métier, ensuite, l’aide à trouver un emploi. S’il refuse malgré tout de déposer les armes, il doit être traqué par la police, LE OU LA FAÇON comme pourrait dire Rony Timothé », argue l’avocat.
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