La PNH a fait usage de gaz lacrymogène et des tirs d’armes à feu pour empêcher le sit-in devant le MJSP
Suite à la montée de l’insécurité dans le pays et les cas d’homicides ces deux derniers mois écoulés. Le regroupement « Nou p ap dòmi » avait programmé pour le 29 juin 2020 un sit-in baptisé « Bataille pour la vie » par devant les locaux du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP). Ce lundi 29 juin 2020, dès le début du rassemblement des participants au sit-in, aux environs 9 heures AM, la Police Nationale d’Haïti (PNH) fait des tirs armés et utilise le gaz lacrymogène pour empêcher la réalisation de ce mouvement populaire.
Pascales Solage, un membre du regroupement « Nou p ap dòmi », explique qu’ils ont été au nombre de quatre (4) ,arrivés en premier devant les locaux du MJSP. En déroulant les banderoles, un agent de la PNH leur a déclaré qu’ils ne peuvent pas rester devant le MJSP. Malgré, je lui ai dit que nous sommes ici pour faire entendre nos voix pacifiquement. C’est un mouvement pour la vie contre l’insécurité, le policier fait la sourde oreille, raconte l’un des organisateurs, Pascales Solages.
« J’ai même subi des agressions de la part de l’un des policiers qui tentait de prendre par la force les banderoles entre nos mains, souligne Pascales Solages. Il y avait un véhicule de la PNH sans plaque d’immatriculation, mentionne-t-elle en poursuivant ».
De très tôt, ce lundi 29 juin 2020, Velina Charlier, un autre membre de
« Nou p ap dòmi », a indiqué que la PNH n’avait pas reçu la lettre de notification du sit-in. Selon lui, ce sit-in est le relancement de la bataille.
Haïtien lutte depuis longtemps pour la vie, pour la santé. Malgré nous pourrions pas trouver justice avec ce pouvoir en place, nous aurons toujours à faire entendre nos voix, soutient Velina Charlier. Ils devront prendre conscience, enchaîne-t-elle, s’ils ne peuvent pas fait le travail qu’ils laissent la place à ceux qui peuvent le faire ».
Les organisateurs du regroupement « Nou p ap dòmi » ont fait référence aux différents massacres perpétrés par des bandits à La Saline, à Chancerelles, aux Gonaïves pour programmé ce sit-in écrasé par la PNH. Ils ont révolté contre l’assassinat de “Ti Mamoune” une jeune fille de 14 ans qui essuyait les voitures au Cap-Haïtien. Pour ne pas obéir à un ordre d’un agent de sécurité qui lui avait demandé de déplacer devant une station d’essence. Celui-ci a tué la jeune fille en lui donnant une projectile dans la tête.
Sur toute l’avenue Charles Summer, les participants du sit-in prononcent, « Twòp san koule, aba PHTK ».
Evens CARRIÈRE, Journaliste©
Tel: (509) 37 05 00 12
Email: CARRIEREEVENS@yahoo.fr