La BID dispose 17 millions de dollars pour apaiser les zones de non-droit dans le pays : Pierre Espérance pense que cet argent ne va pas atteindre les nécessiteux
Sur un montant de 40 millions de dollars de don promis de la part de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) à Haïti. Cette dite organisation annonce qu’une tranche de 17 millions de dollars est disponible pour apaiser les zones de non-droit par des actions sociales. Faute de mauvaise gestion, ce montant risque de ne pas atteindre les plus démunis, déclare Pierre Espérance ce lundi 22 juin lors d’une intervention médiatique.
« L’une des raisons pour laquelle les habitants souffrent dans les quartiers défavorisés c’est parce que l’État n’est pas présent dans ces localités », soutient Pierre Espérance.
Le Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains( RNDDH) continue en expliquant que, si un fonds est disponible pour aider les gens des quartiers défavorisés, l’État doit avant tout changer son attitude de connivence avec les bandits. Mais, enchaîne-t-il, si c’est à travers les bandits que les dirigeants vont passer, sachez que ces organisations n’ont d’autres objectifs que d’enfoncer le pays plus fond dans le trou, laisse entendre le défenseur des droits de l’homme.
Ces bandits armés doivent être délogés avant, dans les quartiers, affirme Pierre Espérance. Des agents de la police doivent être placés en permanence pour que l’État soit présent dans la zone et ces policiers auront pour devoir de distribuer tout ce que le gouvernement souhaite donner aux habitants, explique-t-il. Les distributions peuvent être réalisées aussi par des leaders honnêtes du quartier, ajoute le responsable du RNDDH.
Parallèlement, à propos du rapport du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) présenté le 19 juin 2020 au conseil de sécurité de l’ONU, Pierre Espérance fait savoir que ce rapport en matière de contenu ne reflète pas la réalité du pays.
D’après le militant des droits humains, c’est une insulte au peuple haïtien. À travers ce document. Les Nations-Unies montrent qu’elles ne respectent pas la vie humaine car tous les indicateurs des droits de la personne humaine sont en ligne rouge or, ça ne présente rien pour eux.
A notez que, le rapport du BINUH a fait mention d’une augmentation de 33 % d’homicides involontaires dans le pays pour une période allant du 1er janvier au 31 mai 2020. « 616 victimes au total dont 591 hommes, 11 policiers, 25 femmes et 19 mineures. 75 % des cas ont été recensés dans le département de l’Ouest », à en croire, le rapport de cette mission des Nations-Unies.
BINUH ne peut pas faire semblant qu’il ne sait pas que ce groupe de bandits, de délinquants regroupés autour de G9 n’est une bande armée du pouvoir en place, mentionne Pierre Espérance. Prenons le cas de la distribution des kits alimentaires par Jimmy Cherisier dit Barbecue à Delmas 6, BINUH l’a constatée mais il a fermé ses yeux, ajoute-t-il. Plus loin, le directeur exécutif du RNDDH félicite la PNH pour leurs efforts permettant à arrêter les cas de kidnapping dans le pays depuis le début du mois de mars.
Evens CARRIÈRE, Journaliste©
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