Emmanuel Thermézy, un employé de l’ONA enlevé 2 heures après la levée de la grève contre le kidnapping
Le syndicaliste Duclos Bénisoit, au cours d’une interview, ce mercredi 3 février 2021 fait savoir que les organisateurs des deux journées de grève qui ont été réalisées les 1er et 2 février 2021, sont satisfaits car l’initiative a complètement réussi. Par ailleurs, le transporteur soutient que ce mouvement de protestation prouve la non volonté des autorités de l’État de combattre l’insécurité. Nous avons communiqué la levée de la grève hier à 5 heures PM et aux environs 7 heures, un employé de l’ONA, Dr Emmanuel Thermézy a été kidnappé à Delmas, rapporte-t-il.
Les deux journées de grève ont été programmées en vue d’examiner le travail de la PNH et le mode opératoire des kidnappeurs, explique Duclos Bénisoit . Nous voulions suivre, que vont faire les ravisseurs s’il y a personne dans les rues. De fait, aucun cas d’enlèvement a été enregistré lors de la grève, continue-t-il en mentionnant que la police était très présente dans les rues au cours des deux journées de grève, contrairement aux autres jours où toutes activités fonctionnent.
« De 2020 à 2021, il y a eu environ 700 à 1000 cas de kidnapping. Sachez qu’un cas de kidnapping ne veut pas dire qu’une personne est enlevée, il peut y avoir plusieurs kidnappés lors d’un cas de kidnapping », précise le membre du collectif des syndicats haïtiens pour le respect de la constitution.
À propos du premier ministre, Joseph Jouthe qui invite les différents grévistes au dialogue, Duclos Bénisoit répond: « Nous ne répondons pas à des politiciens démagogues qui parlent ce qu’ils n’ont pas besoin ». « Il est le chef du CSPN, donc il est en mesure de savoir tout ce qui se passe dans le pays en matière de sécurité. Nous ne sommes pas des experts, qu’allons nous lui dire ?, nous sommes des conducteurs, des journalistes, des ouvriers, des professeurs et autres », argumente le syndicaliste.
Duclos Bénisoit confie que les membres du collectif des syndicalistes pour le respect de la Constitution ont déjà fixé une rencontre pour évaluer leur travail, identifier les faiblesses et analyser les nouvelles stratégies. « Bon nombre de nos droits sont violés, comme le droit à l’électricité, à l’alimentation, à l’eau potable, entre autres, maintenant s’ajoute le droit à la sécurité. Les auteurs du kidnapping doivent être arrêtés et jugés, car tout le monde doit vivre en paix dans le pays », argue-t-il en poursuivant.
Evens CARRIÈRE, Journaliste
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