Kidnapping avec les uniformes de la PNH: l’institution adopte de nouvelles stratégies, informe Michel-Ange Louis-Jeune
Depuis le début du processus de déconfinement au mois d’Août dernier, l’insécurité prend de l’ampleur dans le pays. Pour commettre leur forfait, les kidnappeurs ont utilisé l’uniforme de la Police nationale d’Haïti (PNH), d’après les témoignages de certaines victimes dont l’animatrice de la RTVC, Gaëlle Bien-aimé et l’homme d’affaire, Wolf Hall. Le Porte-parole de la PNH, Michel-Ange Louis-Jeune, au cours d’une interview ce lundi 26 octobre 2020 informe que l’institution policière va effectuer ses opérations uniquement avec des véhicules de l’institution ayant des plaques de la Police nationale d’Haïti. Une décision prise par le directeur général, Rameau Normil en vue de rassurer la population à l’égard des agents des forces de l’ordre.
« La Police nationale d’Haïti est au courant de quelques rares cas où les individus avaient utilisé l’uniforme de la PNH pour commettre des infractions, avoue le numéro 1 du porte-parolat de l’institution policière. Nous avons procédé à leur arrestation et leur présenter à la population pour qu’elle prenne connaissance du phénomène », poursuit-il.
Michel-Ange Louis-Jeune enchaîne en indiquant que le commandant en chef de la PNH, Rameau Normil, à travers une disposition transitoire a instruit tous les policiers d’opérer avec des véhicules de la PNH portant des numéros d’immatriculation propres à l’institution, question de contrecarrer les kidnappeurs utilisant l’uniforme de la Police nationale d’Haïti.
En soulignant à l’attention du porte-parole, le comportement passif de la PNH face aux cas de séquestration de Wolf Hall et celui de Johnny Descolines comme les plus récents, le membre du haut commandement des forces de l’ordre répond : « Je ne vais pas parler d’un cas particulier. Il y a à peu près une dizaine de cas pareils, à chacun, sa particularité, soutient-il ».
La cause des séquestrations n’est pas essentielle. La préoccupation de la Police nationale d’Haïti est de lutter contre le phénomène, car il n’est pas normal pour que la population ne puisse pas vaquer à ses occupations, tance le porte-parole principal de la PNH avant de mentionner que certains cas de kidnapping sont planifiés par des membres de la famille de la victime.
En ce qui concerne l’évolution de l’enquête relative à l’assassinat de l’étudiant mémorant Grégory Saint-Hilaire, le 2 Octobre dernier dans l’enceinte de l’École normale supérieure (ENS), Michel-Ange Louis-Jeune avance que « L’inspection générale est déjà saisie du dossier. La DCPJ traite le dossier ; plusieurs personnes sont déjà auditionnées et je pense à un certain moment, les autorités policières présenteront un état d’avancement de plusieurs dossiers en traitement ».
Evens CARRIÈRE, Journaliste
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