Instruction de l’affaire Jovenel Moïse : Les avocats de Martine Moïse critiquent la non-signification de l’ordonnance du juge Voltaire
Le Juge Walter Wesser Voltaire, chargé d’instruire le dossier relatif à l’assassinat du président Jovenel Moïse, a rendu fin janvier 2024 son ordonnance de clôture, renvoyant cinquante et une personnes (51) devant le tribunal criminel pour être jugées, dont l’ex-première Dame, Martine Moïse. Les avocats de Madame Moïse informent le juge instructeur qu’ils n’ont pas reçu l’ordonnance tout en critiquant le fond de la décision de justice.
Selon Me Emmanuel Jeanty, l’avocat de Martine Moïse, l’ordonnance qui est virale sur les réseaux sociaux est dépourvue des éléments essentiels de légalité et d’authenticité, à savoir la signature du juge instructeur et le sceau de son cabinet.
« En tant que partie plaignante, engagée dans le processus judiciaire, elle attend à ce que la signification de toute décision importante lui soit transmise, conformément aux procédures établies, à travers leur élection de domicile », a écrit Expertus Firme d’avocats.
Comment la teneur, l’esprit, la lettre et l’apparence d’une telle œuvre si monumentale pour toute une nation, de par son importance et le secret dont elle devrait se revêtir, peuvent-ils être mis en circulation sur les réseaux sociaux avant même sa version officielle ?, se questionne l’avocat tout en indiquant que le mandat du juge Voltaire a touché à son terme avant que cette ordonnance soit répandue sur les plateformes en ligne.
Me Emmanuel Jeanty critique la chronologie des faits mentionnée dans ladite ordonnance et encourage la préservation de l’intégrité du système judiciaire pour que le respect des droits fondamentaux de toutes les parties impliquées dans cette affaire soit garanti.
