La confrontation se poursuit entre la Police nationale d’Haïti (PNH) et le gang 400 Mawozo. Après que les forces de l’ordre ont démoli, samedi 8 février, un stand et confisqué une génératrice appartenant au redoutable chef de gang Lanmò 100 Jou, à l’occasion du « carnaval » qu’il avait annoncé en grande pompe, la bande membre de la coalition de gangs « Viv Ansanm » a, pour la énième fois, montré sa force en prenant possession, ce dimanche 9 février, de l’Académie Camp Nous de la Fédération Haïtienne de Football (FHF), située au Ranch de Croix-des-Bouquets.
Cette installation sportive accueillait autrefois, sous l’initiative de la FHF, dirigée par le docteur Yves Jean-Bart, des milliers de jeunes, filles et garçons, pour une formation intégrale combinant éducation et activités sportives. Le football, notamment, représentait pour eux une véritable planche de salut. Aujourd’hui, leur rêve est brisé.
L’occupation de cette infrastructure par le gang 400 Mawozo illustre une fois de plus la dégradation de la situation sécuritaire en Haïti, où des groupes armés imposent leur loi face à des forces de l’ordre en difficulté. Cette prise de contrôle survient dans un contexte où les autorités peinent à contenir l’expansion des gangs dans plusieurs zones stratégiques du pays.
Face à cette nouvelle escalade, des voix s’élèvent pour exiger une réponse rapide et ferme de la PNH, afin de rétablir l’ordre et permettre aux jeunes de retrouver un espace sécurisé pour leur développement. Mais la question demeure : les autorités auront-elles les moyens d’agir efficacement contre ces groupes armés qui ne cessent d’étendre leur emprise sur le territoire ?