Haïti : pourquoi vivre un nouveau “pays-lock” ? Sorel Jacinthe explique
Beaucoup de citoyens craignent cette nouvelle crise politique, surtout le mouvement visant à paralyser totalement les activités du pays, dénommé, « Pays Lock ». Sans langue de bois, L’ancien sénateur de la Grand-Anse, Sorel Jacinthe, au cours d’une interview, ce mardi 26 janvier 2021, affirme que le pays doit vivre le mouvement pays lock, encore une fois. Nous avons appris beaucoup de cette pratique, elle nous permet de comprendre bon nombre de choses. Certes, nous passerons dans d’autres voies mais nous devons atteindre le pays lock, soutient l’ancien parlementaire.
« La proposition de sortie de crise a trouvé 99% des signatures. Une majorité suffisante est d’accord pour la Cour de cassation, il reste qu’une minorité qui veut de préférence le CSPJ. Concernant le poste du Premier ministre et les feuilles de route, tout est conclu » , explique le dirigeant de l’organisation politique, INITE.
D’après l’ancien sénateur, l’opposition va rendre publique cette semaine une proposition de sortie de crise nationale. Nous ne demandons pas au président Jovenel Moïse de laisser le pouvoir le 7 février 2021, c’est la loi qui le veut, à travers l’article 134-2 de la constitution et l’article 239.2 de la loi électorale, continue-t-il.
A propos de l’adresse à la nation faite par le chef de l’État le lundi 25 janvier 2021, à travers laquelle Jovenel Moïse invite les opposants au pouvoir de se préparer pour participer aux prochaines élections afin d’accéder au pouvoir et de ne pas se plaindre après les résultats. Sorel Jacinthe déclare, « Le président n’a rien dit qui pourrait étonner, ce sont des paroles déjà dites. Seulement, ces propos sont vexants, ses déclarations poussent à l’indignation ».
ECHEC ANTÉRIEUR DU MOUVEMENT PAYS-LOCK
En rappelant à Sorel Jacinthe que les différents mouvements de pays lock n’avaient pas permis la chute de Jovenel Moïse, le dirigeant politique avance que c’est l’ensemble des secteurs dont les hommes d’affaire, la presse et autres, qui vont ensemble, éviter que le mouvement pays lock ne soit pas échoué.
« Si vous êtes d’accord avec l’insécurité, donc il n’y a pas de problème que le président reste au pouvoir, en attendant votre enlèvement par les kidnappeurs. Si vous voulez continuer à entendre les mensonges de Jovenel Moïse, si vous acceptez la continuité de ce système, si vous êtes d’accord d’être dirigés par le G9, donc aucun problème, pas la peine d’exiger le départ », argumente Sorel Jacinthe, paradoxalement.
Tous les problèmes du pays ne vont pas être résolu après 7 février 2021, même dans 10 à 15 ans, mais il y aurait un commencement, une base car le développement répond à un processus, précise le responsable du parti politique INITE.
Evens CARRIÈRE, Journaliste
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