Haïti – Crise : La situation actuelle était inévitable et seule l’importation d’une armée peut éviter le pire, analyse l’historien Georges Michel
Le gouvernement dirigé par le Dr Ariel Henry, dans un document signé par l’ensemble des ministres mi-septembre dernier, a sollicité auprès de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), le déploiement d’une force militaire en Haïti dans le but de rétablir la sécurité dans le pays, permettre la rentrée scolaire, entre autres.
L’historien Georges Michel, en analysant la crise haïtienne, au cours d’une interview sur radio Magik 9, mercredi 12 octobre 2022, a soutenu que la situation du pays était inévitable et a plaidé pour la venue d’une armée au moyen d’un accord bilatéral au lieu d’un support venant de l’ONU.
« Le 18 Mars 2021, cinq (5) policiers ont été tués et leurs corps dévorés par des chiens au village de Dieu. Depuis 1er juin 2021, des gangs ont pris possession de Martissant et ont chassé les habitants de la zone » a argumenté Dr Georges Michel.
La question des Nations-Unies, le renforcement de la police nationale d’Haïti (PNH), n’ont aucune valeur, il faut de préférence demander à Bi
den, la France ou le Canada, une aide militaire dans le cadre d’un accord bilatéral, croit le médecin qui estime dans la lignée que l’armée américaine est très efficace pour contrecarrer les gangs dans le pays.
Le radiologue poursuit en expliquant que les bandits armés, malgré leur motivation qui est de voler et d’enlever des personnes, utilisent, cependant des techniques de guérilla. Pour détruire une guérilla, il vous faut cinquante (50) soldats pour chaque guérillero. Ce qu’une force de police ne peut pas faire mais une armée, a-t-il détaillé.
« Les étrangers surtout les américains n’aiment pas Haïti, tous les Haïtiens doivent le retenir mais dans le cadre d’une guerre on ne choisit pas son allié. Nous avons besoin de rétablir la sécurité dans le pays, de reprendre le contrôle du territoire. Certes, à chaque choix ses désavantages. Toutefois, parmi les mauvais choix, il faut choisir le moindre » a analysé le journaliste.
Evens CARRIÈRE, Journaliste