Emmanuel Constant: Le dossier n’est pas trouvé au Tribunal des Gonaïves
Le chef du parquet des Gonaïves Me Cérard Gasius dit avoir informé ses supérieurs hiérarchiques qu’aucun dossier relatif à Emmanuel Constant dit Toto Constant, n’a été trouvé au parquet de la cité de l’indépendance.
Déporté en Haïti le mardi 23 juin par les autorités judiciaires américaines, Emmanuel Constant, plus connu sous le nom de Toto Constant, a été déféré devant le tribunal aux Gonaïves où son procès suivi de sa condamnation par contumace avait eu lieu.
Selon le commissaire du gouvernement au niveau de cette juridiction, Me Cérard Gasius, le Tribunal de première instance des Gonaïves dit n’a trouvé aucun dossier relatif au jugement d’Emmanuel Constant dit Toto Constant. « On a cherché pour moi, rien n’a été trouvé, c’est un fait normal parce qu’il y avait un recours à la Cour de cassation sur ce dossier. Le dossier complet y a donc été transféré », informe Me Gasius.
De ce fait, Me Gasius déclare qu’il en a déjà informé les autorités au niveau du Ministère de la justice et la sécurité publique. Entre temps, il dit avoir fait une requête à la Cour de Cassation aux fins de récupération du dossier relatif à Emmanuel Toto Constant. «Il n’y a pas d’arrestation ou de jugement sans dossier », déclare l’homme de loi.
Emmanuel Toto Constant sera-t-il bientôt libéré ?
Le parquet près le Tribunal de Première Instance des Gonaïves serait sur le point procédé à la libération d’Emmanuel Toto Constant accusé d’être le chef de file du massacre perpétré dans le quatier de Raboto, dans le département de l’Artibonite en 1994.
Une décision qui ferait suite à une requête de main levée demandée par ses avocats, avons-nous appris.
Emmanuel Constant dirigeait l’organisation baptisée FRAPH (Front révolutionnaire armé pour le progrès d’Haïti) impliquée dans de nombreux assassinats après le coup d’Etat contre l’ex-président Jean-Bertrand Aristide, le 30 septembre 1991. Il est également connu pour son implication dans le massacre de plusieurs familles vivant dans le quartier de Raboto, le 22 avril 1994.