Drame à Washington : une collision en plein vol entre un avion d’American Airlines et un hélicoptère fait plus de 60 morts, l’aéroport Reagan fermé
Les autorités américaines ont annoncé jeudi qu’il n’y avait probablement aucun survivant après la collision en plein vol entre un avion de ligne transportant 64 personnes et un hélicoptère militaire. Les deux appareils se sont écrasés dans les eaux glacées du fleuve Potomac, à Washington.
« Nous passons désormais d’une opération de sauvetage à une opération de récupération », a déclaré John Donnelly, chef des pompiers de Washington, lors d’une conférence de presse à l’aéroport national Reagan.
« À ce stade, nous ne pensons pas qu’il y ait de survivants », a-t-il ajouté, précisant que 28 corps avaient été retrouvés, dont un appartenant à l’équipage de l’hélicoptère.
Des conditions difficiles pour les secouristes
À l’aube, les secours continuaient de s’activer sur le site du crash, utilisant des projecteurs puissants et des embarcations gonflables avec des équipes de plongeurs. Près de 300 secouristes ont été mobilisés toute la nuit, affrontant des conditions extrêmes.
« Ils ont travaillé dans un froid glacial, avec des vents violents et une eau recouverte de glace », a expliqué Donnelly.
Les causes du crash encore inconnues
Les circonstances exactes de l’accident restent floues. Selon les autorités, les deux aéronefs suivaient des trajectoires normales dans un ciel dégagé avec une bonne visibilité.
« Est-ce que cela aurait pu être évité ? Absolument », a affirmé Sean Duffy, secrétaire aux Transports.
Les enregistrements audio des contrôleurs aériens révèlent qu’ils ont demandé à plusieurs reprises à l’hélicoptère s’il avait l’avion en visuel, avant de lui ordonner « de passer derrière » le jet.
Un contrôleur a ensuite rapporté à un collègue : « J’ai vu une boule de feu, puis plus rien », après que la communication avec l’hélicoptère a été coupée.
Les victimes et les premiers témoignages
Le fuselage de l’avion s’est brisé en trois parties après l’impact. L’US Figure Skating a confirmé que plusieurs athlètes, entraîneurs et officiels se trouvaient à bord. Parmi eux, le couple russe Evgenia Shishkova et Vadim Naumov, champions du monde en 1994 en patinage artistique.
L’appareil accidenté était un Bombardier exploité par une filiale d’American Airlines. Il transportait 60 passagers et 4 membres d’équipage et était en phase d’approche vers l’aéroport Reagan après un vol en provenance de Wichita, Kansas.
L’hélicoptère, un Black Hawk de l’armée américaine, transportait trois soldats dans le cadre d’un vol d’entraînement.
Ari Schulman, un témoin, a raconté à CNN avoir vu un « flux d’étincelles » dans le ciel avant l’accident.
« Au début, tout semblait normal. Puis, en trois secondes, l’avion s’est incliné brusquement vers la droite. Son dessous était illuminé d’une lumière jaune intense, et il y avait une traînée d’étincelles sous lui », a-t-il décrit.
Donald Trump critique le contrôle aérien
Alors que les autorités appellent à attendre les conclusions de l’enquête, Donald Trump a immédiatement réagi sur son réseau Truth Social, mettant en cause le contrôle aérien.
« L’avion suivait une approche parfaite et routinière. L’hélicoptère allait droit vers lui pendant une longue période. Il faisait NUIT CLAIRE, les lumières de l’avion étaient éblouissantes », a-t-il écrit.
« Pourquoi l’hélicoptère n’est-il pas monté, descendu ou tourné ? Pourquoi la tour de contrôle lui a-t-elle simplement demandé s’il voyait l’avion au lieu de lui donner un ordre clair ? C’est une situation qui aurait dû être évitée. PAS BON !!! »
L’espace aérien de Washington sous tension
En réponse à l’accident, la Federal Aviation Administration (FAA) a temporairement suspendu tous les vols à l’aéroport Reagan, avec une reprise prévue à 11h00 (16h00 GMT).
Robert Isom, PDG d’American Airlines, a exprimé sa « profonde tristesse », tandis que le sénateur du Kansas, Roger Marshall, a qualifié la collision de « véritable cauchemar ».
Cet accident soulève des questions sur la gestion du trafic aérien autour de Washington, où l’espace est souvent saturé. L’aéroport Reagan, situé en centre-ville, accueille de nombreux vols commerciaux, tandis que les hélicoptères militaires et civils circulent en permanence, transportant des personnalités politiques et des hauts responsables.
Ce n’est pas la première catastrophe aérienne dans cette zone. En janvier 1982, le vol Air Florida 90, un Boeing 737, s’était écrasé dans le Potomac après avoir heurté un pont. L’accident avait fait 78 morts.
