Crise au sein de la PNH : des policiers menacent de prendre le pouvoir face aux rumeurs de remplacement de Normil Rameau
La tension monte au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH) alors que des rumeurs persistantes évoquent des tractations en vue du remplacement du directeur général, Normil Rameau. Des agents de la PNH, mécontents de ces spéculations, se disent opposés à tout changement à la tête de l’institution et menacent de passer à l’action.
Selon des messages vocaux circulant sur les radios de communication de la PNH, certains policiers évoquent l’idée de prendre le pouvoir et d’installer un Président Provisoire au Palais national. Ces menaces traduisent le profond malaise au sein de l’institution et soulèvent des inquiétudes quant à la stabilité politique et sécuritaire du pays.
Une prérogative présidentielle
Il convient de rappeler que la nomination du Directeur Général de la PNH relève exclusivement de la présidence, actuellement représentée par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), et non de la Primature. Pourtant, selon plusieurs sources, le Premier ministre de facto, Alix Didier Fils-Aimé, chercherait activement à obtenir la révocation de Normil Rameau, provoquant des tensions avec les conseillers présidentiels.
Un contexte déjà fragile
Cette crise s’ajoute à la confusion entourant le conseil des ministres prévu cet après-midi, qui a finalement été reporté en raison d’un désaccord entre le Premier ministre et les membres du CPT. La question sécuritaire, initialement évincée, a été remise au cœur des discussions, mais sans issue concrète jusqu’à présent.
Le mécontentement exprimé par les policiers met en lumière les enjeux complexes entourant la gouvernance de la PNH, un pilier essentiel de la sécurité nationale. Alors que les menaces d’insubordination se multiplient, les autorités sont appelées à agir rapidement pour éviter une escalade qui pourrait plonger davantage le pays dans l’instabilité.
Plus de détails à venir sur cette situation en pleine évolution.