Cri d’alarme de Ansy Fils-Aimé, le mari de l’infirmière tuée dans une ambulance à Martissant
Virgile Lorna Rose Fils-Aimé, une infirmière, a été tuée à l’intérieur d’une ambulance par des bandits armés à Martissant le lundi 5 juillet 2021, dans l’après midi. Son mari, Ansy Fils-Aimé avoue ce 6 juillet 2021, au cours d’une interview que la nouvelle lui a beaucoup choquée. Je lance un cri d’alarme pour dire que c’en est trop.
En tant que père de famille, poursuit-il, je suis vraiment bouleversé donc pas la peine de parler de mes enfants.
Mes proches refusaient de me communiquer clairement la nouvelle. En l’apprenant, je refusais de croire mais le choc aurait été plus terrible si je l’apprenais à travers les réseaux sociaux, explique Ansy Fils-Aimé.
« J’avais du mal à partager l’information avec nos deux enfants. Je leur ai dit qu’elle est grave à l’hôpital jusqu’à ce que j’arrive à dire à l’aîné en toute sincérité que sa mère est morte, raconte M. Fils-Aimé. Mon second fils continue de m’encourager à prier avec l’espoir de voir sa mère au moins avec mobilité réduite, confie-t-il.
Le premier enfant de Virgile Rose Lorna Fils-Aimé vient de boucler ses études classiques à l’école Saint Louis de Gonzague. La cérémonie de graduation a eu lieu le week-end écoulé, si on se réfère aux explications du mari de la victime.
Selon Ansy Fils-Aimé, l’un des enfants soutient, « La mort de ma mère va renforcer ma détermination ».
Madame Virgile Lorna Rose Fils-Aimé a atteint un projectile dans la tête au niveau de la troisième circonscription de Port-au-Prince, à Martissant. Le chauffeur qui prenait la direction du Sud, s’est dépêché pour emmener la victime à l’hôpital « Food For The poor » situé à Arcachon 32 dans la commune de Carrefour où l’infirmière travaillait aussi. Malheureusement, elle était morte sous le coup, rapporte son époux tout en mentionnant que Lorna avait 51 ans.
La famille Fils-Aimé était obligée, en raison de l’insécurité, de laisser sa maison à Mariani, une localité de Gressier pour aller habiter à Delmas. Sa femme, étant à dans une morgue à Carrefour, M. Ansy Fils-Aimé se trouve dans l’obligation de traverser ce 6 juillet 2021 le lieu de l’assassinat, d’affronter les mêmes dangers afin d’aller planifier les funérailles, fait-il savoir.
« Les fils du pays ne peuvent pas continuer à mourir ainsi. Il n’y a aucun signe de volonté de la part des autorités mais ils doivent faire un effort. Il faut qu’ils assument leurs responsabilités, exige Ansy Fils-Aimé. L’État doit faire une intervention digne d’autorité responsable, ajoute-t-il ».
Evens CARRIÈRE, Journaliste