Covid-19/Ouanaminthe : 3 personnes décédées au sein de la CODEVI
Le porte-parole de la plateforme syndicale des usines textiles, Télémaque Pierre a révélé le mardi 9 juin 2020 la mort de 3 membres de la CODEVI qui serait lié à la Covid-19: un superviseur, un ouvrier et un autre travailleur fraîchement révoqué. Selon le syndicaliste, ces personnels ont présenté tous les symptômes du nouveau Coronavirus(covid-19) mais lis n’ont pas été testés.
« Les responsables des factories ne veulent pas appeler le MSPP pour faire tester les travailleurs pour que les usines ne soient pas fermées », a fait savoir Télémaque Pierre.
Le syndicaliste a souligné que dès le recensement en Haïti des deux premiers cas testés positifs à la Covid-19, le 19 mars 2020, les dirigeants ont fermé toutes les usines. Puis, sans perte de temps, ils ont permis de les réouvrir, malgré 3 décès liés à la pandémie à Caracol. Actuellement plus de 3 mille personnes infectées à la maladie, les usines continuent de fonctionner.
« La santé des ouvriers n’est pas importante pour les dirigeants des industries textiles, c’est la raison pour laquelle, ils leur ordonnent d’y aller travailler. Malgré l’État est inexistant, la plateforme syndicale des usines textiles demande aux autorités haïtiennes de prendre leurs responsabilités en exigeant la fermeture des factories », lance Télémaque Pierre.
D’après le responsable de la plateforme syndicale des usines textiles, il y a trois moments à observer pour avoir une idée de la gravité du danger: premièrement, le matin, à l’arrivée des ouvriers, ensuite au milieu de la journée quand il vont prendre leur dîner et enfin, la manière de prendre un taxi pour rentrer chez eux.
Fignolé Saint-Cyr de son côté a signalé que le bureau du MAST à Ouanaminthe dans le département du Nord-Est n’est pas fonctionnel. Ça lui fait mal, a-t-il avoué. Deux (2) dominicains ont été déjà testés positifs à la Covid-19, ils ont été emmenés à Saint Domingue, a-t-il rappelé.
Selon Fignolé Saint-Cyr c’est le gouvernement qui est responsable de tous ces actes car certains de ses membres avaient annoncé le pic de la pandémie dans le pays durant le mois de mai, pourtant ils n’ont rien fait. Même les chiffres communiqués par MSPP, poursuit-il, sont sujets de questionnement, mais je sais que la présence de la maladie est réelle, a-t-il déclaré.
Les travailleurs des factories doivent se mettre en rébellion pour forcer l’État à faire marche arrière sur cette décision car ils pensent seulement à faire de l’argent, dit-t-il.
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