Corruption: La CARICOM fait pression sur 3 membres du CPT de démissionner
Corruption et fragilité du processus de transition en Haïti : le Groupe des Personnes Éminentes de la CARICOM s'inquiète
Les trois membres du Conseil Présidentiel de Transition Smith Augustin, Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire impliqués dans un scandale de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC), sont en difficulté. La CARICOM leur a demande de manière diplomatique, de démissionner lors d’une visite en Haïti. La pression diplomatique continue ce 20 août dans un communiqué qui demande une —résolution rapide de ce dossier.
Lors de sa visite en Haïti du 11 au 16 août 2024, le Groupe des Personnes Éminentes (GPE) de la CARICOM a exprimé de vives préoccupations concernant les allégations de corruption qui affectent le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Selon le GPE, ces accusations, qui touchent trois membres du CPT, affaiblissent gravement la confiance du public et menacent l’intégrité du processus de transition en cours.
Les retards dans la mise en place des institutions clés prévues par l’accord du 3 avril, tels que le Conseil Électoral Provisoire et le Conseil National de Sécurité, ont été exacerbés par les allégations de corruption. Ces retards ont non seulement érodé la crédibilité du CPT, mais ont également créé une situation où la réalisation des objectifs de transition dans le délai imparti semble de plus en plus compromise.
Le GPE a souligné que ces accusations de corruption, survenant à un moment aussi critique, exigent une résolution rapide pour préserver l’intégrité des institutions impliquées et restaurer la confiance publique dans le processus de transition. À cet égard, l’enquête menée par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) sera d’une importance capitale pour clarifier la situation et renforcer la transparence.
Le groupe a également insisté sur la nécessité d’un retour aux principes de l’accord signé en Jamaïque en mars 2024, qui mettait l’accent sur l’inclusivité, le consensus et la responsabilité. Sans cela, les efforts pour stabiliser la situation en Haïti et progresser vers un avenir démocratique risquent de s’effondrer sous le poids des scandales et de l’inefficacité.
En résumé, le GPE a rappelé que la lutte contre la corruption est essentielle pour garantir le succès du processus de transition et éviter que les espoirs de rétablissement démocratique en Haïti ne soient définitivement compromis.