Conflit au Kaliko Beach Club : Paret Hospitality Group exige le retrait des installations de Digicel
Paret Hospitality Group donne un délai de 30 jours pour le retrait des installations de Digicel au Kaliko beach club
Le 30 octobre 2024, le Conseil d’Administration de Paret Hospitality Group S.A. a adressé une lettre au Directeur Général de Digicel, Jean Philippe Brun, pour exiger la libération d’un espace au Kaliko Beach Club, actuellement occupé par des installations de câbles en fibre optique de l’opérateur télécom. Selon Paret Hospitality Group, cet espace est utilisé de manière abusive depuis 2020, malgré plusieurs tentatives de négociation pour trouver une solution amiable.
Paret Hospitality Group, propriétaire du Kaliko Beach Club situé sur la Côte des Arcadins, dénonce l’occupation persistante de sa propriété pour le passage et l’exploitation des câbles de Digicel. Un accord avait été conclu entre les deux parties le 8 juillet 2020, mais selon la société hôtelière, les termes de cet accord n’ont pas été respectés, et l’entreprise de télécommunications n’a pas libéré l’espace comme convenu.
Dans sa correspondance, Emmanuel F. Paret, Président du Conseil d’Administration de Paret Hospitality Group, a annoncé un ultimatum de 30 jours à Digicel pour retirer ses installations et cesser l’occupation de la propriété. Ce délai, qui prend effet dès la réception de la lettre, se terminera le 29 novembre 2024. Paret Hospitality espère que cette initiative permettra de mettre fin à un conflit qui traîne depuis plusieurs années.
La lettre précise que cette démarche vise à éviter un recours aux tribunaux, mais que Paret Hospitality Group n’hésitera pas à engager des procédures judiciaires si la situation n’est pas résolue dans le délai imparti. “Espérant, sincèrement, que la Digicel s’exécutera dans le délai imparti afin d’éviter toute inutile saga judiciaire”, peut-on lire dans la lettre signée par Emmanuel F. Paret.
Ce conflit souligne les tensions fréquentes autour de l’installation d’infrastructures de télécommunication sur des terrains privés en Haïti, particulièrement dans des zones touristiques. Alors que les câbles de fibre optique sont essentiels pour l’amélioration des services de télécommunication, leur implantation pose parfois des problèmes d’occupation de terrain lorsque des accords précis ne sont pas respectés.
Digicel n’a pas encore officiellement réagi à cette demande, mais les prochains jours pourraient déterminer l’issue de cette affaire. Ce différend met en lumière les défis auxquels font face les entreprises de télécommunication et les propriétaires de sites touristiques dans leurs relations contractuelles et la gestion d’espaces partagés.