Carrefour: La Mairie lance un appel en aide pour les réfugiés au centre sportif
Depuis le jour de l’assassinat du président de la République, Jovenel Moïse 7 juillet 2021, la Mairie de Carrefour s’efforce seule d’assurer l’alimentation des 1200 d’habitants environ, de la 3ème circonscription de Port-au-Prince, réfugiés au centre sportif de ladite commune, informe, au cours d’une interview, ce 14 juillet 2021, l’agent intérimaire de Carrefour, Jude Edouard Pierre. Face à son incapacité de résister, celui-ci lance un appel en aide aux Carrefourois, à des organisations, institutions et à l’État central.
« Après un mois et demi, la situation des personnes, vivant à Carrefour est inadmissible. J’ai jamais reçu un appel d’une autorité de l’État pour en parler, explique l’ex-président de la fédération nationale des Maires haïtiens (FENAMH). Six cent mille (600.000) citoyennes et citoyens vivent sous le regard passif des dirigeants : des enfants ne peuvent pas aller à l’école, des entreprises ferment leurs portes, explique-t-il en poursuivant ».
Les rescapés de la guerre des gangs armés de Martissant, réfugiés au centre sportif de Carrefour reçoivent régulièrement deux repas par jour, si on fait foi aux dires de l’ancien élu de Carrefour. « Du 24 au 30 juin, FAES nous a soutenus dans la planification des repas chauds. Du 1er au 7 juillet, la Primature nous a aidé à continuer mais depuis lors, la Mairie lutte seule », confie-t-il.
« Je tiens à lancer un appel au renouvellement de l’élan de solidarité qui y avait au départ, laisse entendre Jude Edouard Pierre. Les habitants de Carrefour, continuer à nous aider pendant que nous signalons au gouvernement actuel que la vie des gens qui sont au centre sont en danger : il y a des femmes enceintes, la présence de la Covid-19 et des délinquants qui sèment la pagaille, détaille-t-il ».
L’ancien professeur enchaîne en conseillant aux premiers donateurs dont UNICEF, OIM, Radio Lumière, Famille tabernacle de louange, MAST, à ne pas décourager.
Parallèlement, Jude Edouard Pierre présente ses sympathies à la Famille Moïse, ses amis et proches, attristés par le départ violent de l’ex-président Jovenel Moïse. Acteurs politiques, la société civile, faisons d’abord les funérailles de l’ancien chef de l’État avant d’entreprendre toute autre démarche, conseille-t-il.
Evens Carrière, Journaliste