Assassinat du diacre Sylner Lafaille : l’OPC indigné face à la montée exagérée et inacceptable du climat d’insécurité
L’Office de la Protection du Citoyen (OPC), Institution Nationale indépendante de Droits Humains exprime son indignation et sa colère face à la montée exagérée et inacceptable du climat d’insécurité caractérisé par des cas de vol, d’enlèvement, et d’assassinat spectaculaire.
Le dernier cas en date, on ne peut plus révoltant, est celui de l’assassinat du Diacre Sylner Lafaille (60 ans), tué à l’entrée de la Première Église Baptiste de Port au Prince (Rue de la Réunion) alors qu’il s’apprêtait à assister au premier culte d’adoration de ladite église. Sa femme, Sœur Marie Marthe Laurent Lafaille, qui l’accompagnait, a été enlevée par des bandits armés au vu et
au su de tout le monde. Cet acte est inqualifiable et franchit les limites inimaginables. La Première
Église Baptiste de la rue Réunion, un patrimoine national avec 72 ans d’existence, fait partie de la
grande famille du Secteur Protestantisme haïtien, présent dans le pays depuis 1836.
L’OPC demande à ceux qui détiennent de fait, le pouvoir de faire le bilan de leur cuisant échec en matière de sécurité et de protection des vies et des biens.
Contrairement aux promesses fallacieuses faites par les opposants à l’Administration Moïse avant le 7 juillet 2021, faisant croire que les problèmes d’insécurité allaient être résolus deux heures après le départ du Président Jovenel Moïse, la situation sur le plan sécuritaire s’aggrave et se détériore totalement. Les causes principales restent l’impunité, la mauvaise gouvernance, l’absence de volonté politique liée au
crétinisme des dirigeants actuels.
Après le drame survenu à l’église Baptiste de la Réunion, considéré comme lieu saint et espace inviolable, aucun endroit n’est protégé. Les églises, les écoles, les universités, les stations de radio et de télé, les bureaux publics et privés, les magasins sont exposés à la furie des bandits armés opérant en toute impunité.
Et dans l’intervalle, le Premier Ministre de fait, Dr Ariel Henry s’accroche au pouvoir avec l’appui d’une frange de la communauté internationale, foule aux pieds les règles de droit et affaiblit le systéme judiciaire haïtien surtout dans le dossier de l’assassinat du President Jovenel Moise.
L’OPC, lance un appel urgent aux secteurs vitaux de la vie nationale pour se prononcer sur la situation inacceptable que connaît Haïti aujourd’hui, en vue de déterminer une alternative dans la concertation.
Renan Hédouville, Protecteur du Citoyen