Le président de la fédération des barreaux reçoit des menaces
Suite à l'assassinat de Me Monferrier Dorval, le président de la Fédération des Barreaux d'Haïti Me Jacques Letang reçoit des menaces de mort à son tour, a appris Constant Haïti.
L’assassinat du bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval, le vendredi 28 août 2020, en son domicile a provoqué beaucoup d’indignations dans différentes communautés de la société haïtienne dont la communauté estudiantine, la communauté juridique. Le monde de la basoche semblerait-être la cible de ces assassins, car maintenant, , a rapporté le 1er septembre 2020, l’ancien bâtonnier de Port-au-Prince, Me Carlos Hercule.
Me Carlos Hercule continue pour ériger une mise en garde à l’encontre des membres du pouvoir en place et de la classe politique qui compteraient profiter pour dénaturer l’assassinat du docteur Dorval. Pour le juriste, ces genres d’actions sont susceptibles à compromettre l’enquête judicaire. « Il faut laisser à la justice le soin de faire son travail, d’identifier tous les coupables et de faire ce que de droit », fustige-t-il.
À rappeler, qu’en début de semaine, le chancelier haïtien, Claude Joseph avait fait savoir aux représentants du corps diplomatique en Haïti et des pays amis du pays, à travers une lettre que, la situation d’insécurité galopante ayant enlevée la vie de l’ancien bâtonnier de l’ordre de la capitale, Me Monferrier Dorval est provoquée par des oligarques, en réaction aux actions du gouvernement qui veut couper le monopole et des avantages dans les secteurs de l’énergie et du pétrole.
Depuis la soirée du vendredi 28 août 2020, les hommes de loi expriment leurs consternations suite à l’assassinat du constitutionnaliste. Plusieurs barreaux des 18 juridictions du pays ont effectué des marches pour dénoncer le phénomène d’insécurité qui bat son plein dans le pays. La marche des avocats du barreau de Port-au-Prince s’effectue ce jeudi 3 septembre 2020, en toge.
Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Ducarmel Gabriel a promis que les auteurs de l’assassinat ne resteront pas impunis.
Comme tout assassinat précédent, une enquête est en cours, mais celle-ci ne laisse même pas espérer, car les assassins ont vandalisé au lendemain, la maison de la victime, souillé le lieu du crime, et même emporté le bâton symbolisant le premier avocat de la capitale.
Evens CARRIÈRE, Journaliste©
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