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Assassinat de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire : le gouvernement indexé par l’un des membres de l’association des professeurs de l’UEH

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L’un des membres de l’association des professeurs de l’université d’État d’Haïti. John Picard Byron, soutient d’un ton ferme, ce lundi 5 octobre 2020 que l’actuel gouvernement est responsable de l’assassinat de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire par les agents de l’USGPN dans l’enceinte de l’École Normale Supérieure (ENS), vendredi dernier. Ce climat d’insécurité est l’œuvre des pouvoirs publics, fustige, le professeur.

« Tout le monde sait que ce sont les pouvoirs publics qui créent la situation d’insécurité. Tout le monde sait qu’ils sont de connivence avec eux, argumente l’enseignant. Le pire, ils ne peuvent pas répondre aux droits fondamentaux des citoyens et à un moment où les écoles nationales ainsi que les lycées font face à une carence de professeurs, les étudiants de l’ENS revendiquent leurs droits de nomination. Ils ont fait qu’assassiner l’un deux, tance-t-il ».

Il faut rappeler que Grégory Saint-Hilaire a été un étudiant de l’ENS au département des sciences sociales. Son mémoire de sortie a été déjà rédigé et remis au Décanat de la faculté dans l’attente de la date de soutenance et il a été aussi étudiant en deuxième année à la faculté de droit et des sciences économiques (FDSE). Il a été exécuté, selon les témoignages de ses pairs, par des agents de l’unité de sécurité générale du palais national (USGPN) dans l’enceinte de la faculté le vendredi 2 octobre 2020, à l’âge de 29 ans.

Depuis les trente ans de mouvance estudiantine, un étudiant n’a jamais été tué malgré la présence des militaires à un certains temps, souligne John Picard Byron en ajoutant que les forces armées ont l’habitude de cercler les espaces universitaires mais il n’a jamais eu d’homicide.

« Hier, j’ai visité l’Ecole Normale Supérieure, j’ai constaté des impacts de projectile à l’intérieur de la faculté, ce qui prouve qu’il y avait vraiment une volonté pour exécuter les étudiants, c’est exactement le produit de l’incompétence de ce pouvoir en place », raconte le membre de l’association des professeurs de l’UEH.

Contrairement aux gens qui espèrent la condamnation des assassins de Saint-Hilaire, John Picard Byron le souhaite mais inquiet. Dans l’affaire de l’ancien Bâtonnier Dorval, il y a des doutes par rapport à la volonté réelle de ce pouvoir en place de fortifier la justice, argue-t-il, en reconnaissant que l’identification des présumés auteurs de l’assassinat est une étape importante.

Après la baisse de la mobilisation des étudiants de l’UEH depuis une dizaine de jours qui exigeaient justice pour l’ancien professeur de droit constitutionnel et de méthodologie, la reprise des rassemblements de rue est lancée. Le rendez-vous est fixé, durant toute la semaine devant les locaux de la faculté d’Ethnologie et de l’École Normale Supérieure en vue d’exiger justice pour toutes les victimes d’assassinat, particulièrement Me Dorval, Mical Samul et Grégory Saint-Hilaire, indiquent des responsables de regroupement d’étudiants de l’UEH.

Evens CARRIÈRE, Journaliste
Tel: (509) 37 05 00 12

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Evens CARRIÈRE

J'utilise toutes mes aptitudes et compétences pour répondre à ma mission en tant qu'humain ; informer, aider les autres à trouver leur adaptation, défendre les droits de la personne humaine afin de marquer mon passage sur terre.

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