Artibonite : Assassinat et Incendie de véhicules par des bandits, un syndicat de transport lance un arrêt de travail indéterminé
La bande armée dénommé « GRAN GRIF», a incendié environ trois camions de marchandises et a assassiné au moins deux personnes, le samedi 17 février 2024. En signe de réaction, le syndicat des chauffeurs et propriétaires du Bas-Artibonite (SCPVBA), annonce un arrêt de travail indéterminé, a fait savoir le président dudit syndicat, Augustin Murat.
Nous ne savons plus à qui s’adresser car depuis plus de trois ans, L’état nous ignore, se plaint Augustin Murat. Nous cherchions une vie meilleure mais malheureusement notre condition de vie est dégradée davantage. Maintenant, nous sommes en dessous de la classe moyenne, ajoute t-il.
Pour le syndicaliste, l’absence de l’État est la cause de l’insécurité surtout à l’Artibonite. Les bandits vivent des transporteurs car nous leur payons pour circuler pourtant nous sommes les premières victimes des bandits, continue le syndicaliste.
« Tous les médias parlent de la situation d’insécurité qui règne à l’Artibonite pourtant le gouvernement n’a jamais décidé d’envoyer des policiers pour faciliter la circulation. C’est un moyen pour ces dirigeants de forcer les transporteurs à abandonner le domaine du transport. Malheureusement, nous ne ferons jamais ce qu’ils nous imposent à faire », argue le transporteur.
Le circuit normal est, « Saint-Marc vers Port-au-Prince en passant par Montrouis », pourtant des chauffeurs traversent quatre départements à savoir Artibonite, Nord, Centre, Ouest pour arriver à Port-au-Prince, explique Augustin Murat tout en indiquant que le syndicat qu’il dirige ne peut pas interdire les chauffeurs d’effectuer ce long parcours.
« Près de 60 autobus sont stationnés cependant les chauffeurs mangent quotidiennement », informe le président du SCPVBA. « Cet arrêt de travail est observé jusqu’à ce que la circulation normale soit possible », précise Monsieur Murat.