Affaire BNC : Smith Augustin attaque Raoul Pierre Louis en justice

Port-au-Prince, le 31 juillet 2024 – Le Conseiller-président Smith Augustin a sommé Raoul Pascal Pierre-Louis, président du Conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Cette démarche fait suite à des accusations corruption portées par ce dernier à l’encontre de Smith Augustin et deux autres au membres au Conseil présidentiel de transition.

Dans une lettre datée du 24 juillet 2024, diffusée sur les réseaux sociaux et adressée au Premier Ministre Garry Conille, Raoul Pierre-Louis affirme avoir été sollicité par des conseillers présidentiels, dont Smith Augustin, pour verser une somme de 100 millions de gourdes afin de conserver son poste à la tête de la BNC. Ces déclarations ont été perçues par le requérant comme des accusations infondées et malveillantes visant à ternir sa réputation et celle de ses collègues.

En réponse, Smith Augustin a saisi la justice pour diffamation, atteinte à l’honneur et à la dignité. La sommation, adressée le 30 juillet 2024, exige que Raoul Pascal Pierre-Louis rétracte ses propos dans un délai d’un jour franc. Le conseiller-président met en avant deux aspects principaux : la responsabilité pénale personnelle de Pierre-Louis pour avoir faussement accusé de corruption et la responsabilité civile de la BNC, dont l’image est également en jeu.

La sommation, enjoignant à la BNC de se distancier officiellement des propos tenus par son président, souligne la gravité des accusations et l’intention présumée de nuire. Elle stipule clairement que l’inaction ou le refus de se conformer à cette demande pourrait entraîner des poursuites correctionnelles pour diffamation, ainsi qu’une atteinte à la réputation et à l’intégrité d’un haut dignitaire de l’État.

Cette affaire, au cœur de l’attention médiatique et politique, risque d’avoir des répercussions significatives, tant sur le plan juridique qu’institutionnel.