Haïti : L’échec constant et consommé de la MMSS
La Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) en Haïti s’est soldée par un échec constant. Depuis son arrivée dans le pays le 25 juin 2024, aucune avancée majeure n’a été enregistrée. Les policiers kényans n’ont pas réussi à apporter une réponse efficace aux exactions des gangs en Haïti. Une nouvelle mission onusienne est prévue pour remplacer la MMSS.
La présence des 400 policiers kényans, 22 Jamaïcains et 6 Bahaméens n’a pas permis d’inverser la tendance. Ils n’ont pas su identifier de pistes efficaces pour neutraliser les groupes armés dans le pays. Ces membres de la mission envoyée par la communauté internationale en Haïti n’ont pas convaincu les sceptiques qui doutaient déjà de leur capacité à relever ce défi, étant donné l’ampleur et la complexité de la situation.
Plus de six mois après leur déploiement, les Kenyans semblent incapables de participer au rétablissement de la sécurité en Haïti. Pourtant, le Commandant en chef de la MMSS, Godfrey Otunge, avait prévenu dans une interview à « La Voix de l’Amérique » que les jours des gangs armés étaient comptés. Néanmoins, ces derniers continuent leurs actes criminels sans la moindre entrave.
Une insécurité toujours grandissante
Les populations continuent de vivre dans une insécurité totale et généralisée. Elles sont contraintes de fuir constamment. Dans les quartiers populaires tels que Solino et ses environs, les habitants traversent des moments cauchemardesques. La coalition des gangs “Viv Ansanm” les chasse de leurs maisons, les obligeant à abandonner toutes leurs possessions.
La transformation de la MMSS
Face à l’échec des forces armées déployées sous la présidence du Kenya, la communauté internationale envisage une nouvelle stratégie. La transformation de cette mission sous le contrôle de l’Organisation des Nations Unies (ONU) est en cours et a déjà été approuvée. L’échec de la MMSS est donc reconnu, et les Casques bleus sont sur le point de revenir en Haïti.
Bien que bien armée et équipée, la mission dirigée par Nairobi en Haïti semble se terminer sans laisser une marque tangible dans la lutte contre les gangs. Les forces africaines n’ont malheureusement pas réussi à sortir le pays de la crise sécuritaire qui le ronge.