Le massacre de Pont-Sondé a fait 109 morts, Kokorat San Ras frappé, Gran grif pas encore inquiété
Le massacre de Pont-Sondé, survenu le jeudi 3 octobre 2024, a laissé un bilan tragique de 109 morts et près de 40 blessés, selon Walter Montas. Parmi les victimes, six ont succombé à l’hôpital. Cette attaque sans précédent, perpétrée par le gang Gran Grif de Savien, a profondément marqué la population du département de l’Artibonite.
Précédemment, un bilan faisait état de 70 morts, dont environ 10 femmes et trois nourrissons, suite à une attaque armée des membres de Gran Grif. En plus des pertes humaines, 45 maisons et 34 véhicules ont été incendiés, forçant les habitants à fuir. Au moins 16 personnes ont été blessées, dont deux membres du gang lors d’un échange de tirs avec la police.
Le vice-délégué de l’arrondissement de Saint-Marc, Walter Montas, a confirmé que la police a mené une opération hier soir (8 octobre 2024) contre les bandits de Kokorat San Ras de Gonaïves, où des victimes auraient été recensées. Des images sanglantes de bandits présumés circulent déjà sur les réseaux sociaux, et des coups de feu ont été signalés aux alentours de 20 heures.
Cependant, malgré l’arrivée d’équipements et d’agents spécialisés dans l’Artibonite, aucune opération policière n’a encore été menée à Savien contre Gran Grif. Walter Montas critique l’absence de collaboration entre ces nouveaux agents et l’UDMO locale, qui connaît mieux le terrain.
Par ailleurs, des soupçons planent sur Walter Montas lui-même en raison de ses rapports présumés avec des gangs. En août 2024, la Commission de dialogue, réconciliation et conscientisation pour sauver l’Artibonite a demandé des poursuites contre lui, l’accusant de divulguer des informations aux groupes armés, ce qui aurait fait échouer plusieurs opérations de la PNH. Une note vocale compromettante et son opposition à une intervention pour libérer un adolescent kidnappé à Blockhaus renforcent ces suspicions.