Guy Philippe a failli être assassiné dans une embuscade à Laboule
Le chef de la Brigade de surveillance des aires protégées (BSAP), monsieur Jeantel Joseph, et l’ancien sénateur élu de la Grande Anse, Guy Philippe, dénoncent le massacre d’au moins cinq agents de la BSAP à Laboule 10 le mercredi 7 février 2024.
En route pour la manifestation du 7 février contre le gouvernement dirigé par Ariel Henry, des agents de la BSAP qui faisaient partie du cortège de Guy Philippe ont été interceptés puis massacrés par des policiers au niveau de Laboule 10. Sans la présence de leur famille, les cadavres des agents de la BSAP tués ont été enterrés dans une fosse commune à Pétion-ville sous l’ordre du magistrat Kesner Normil, dénonce Jeantel Joseph, annonçant des poursuites judiciaires.
Guy Philippe était sur la route à 5 minutes du véhicule des agents de la BSAP assassinés par la police. D’après l’ex-sénateur, les agents ont été tués lâchement dans l’embuscade des policiers-tueurs. Selon lui, les hommes à bord du pickup n’étaient pas d’humeur à combattre avec les policiers, ils étaient passifs. « J’ai vécu l’événement, ils ont été atteints dans le dos. Cela m’a pris six heures pour sortir de cette embuscade, ce n’était pas chose facile », témoigne l’ex-chef rebelle.
Les deux leaders des agents de la BSAP font leur première intervention ce jeudi 8 février 2024 après l’assassinat, encourageant la population à poursuivre la mobilisation contre le gouvernement dirigé par le Premier ministre de facto Ariel Henry, qui devrait quitter la Primature selon l’accord du 21 décembre 2022 signé avec les acteurs politiques.
Guy annonce que désormais, la révolution annoncée ne sera plus pacifique à partir de ce massacre dont sont victimes les agents de la BSAP. Il affirme que la bataille va s’amplifier et que ses hommes vont prendre des territoires pour forcer le Dr Ariel Henry à quitter la Primature.