Déclaration appelant à la destruction du pays, Jean-Charles Moïse apporte des précisions
« Nou mèt kraze peyi a, m’ap ede nou refè l », cette déclaration de l’ancien sénateur Jean Charles Moïse lors d’une manifestation à la fin du mois de janvier au Cap-Haïtien a suscité de nombreuses critiques dans l’opinion publique. Au cours d’une intervention médiatique le 2 février 2024, le leader de la plateforme politique PITIT DESALIN a fait savoir que son appel avait été mal interprété. J’encourageais, précise-t-il, la destruction du système économique en place dans le pays.
« Les personnes visées telles que ACRA, BOULOS, BIGIO, Sherif Abdallah n’ont rien dit, pourtant ce sont des personnes qui n’ont même pas une gourde dans une banque commerciale et qui critiquent la déclaration », analyse l’ancien candidat malheureux aux dernières élections présidentielles.
« L’État est déjà détruit : pas de santé, pas d’éducation, les Haïtiens sont dans la pauvreté. Ma déclaration est bien plus forte que vos interprétations. Je n’ai pas demandé de détruire des murs, des portes, mais plutôt tout un système économique », argumente l’ancien maire de Milot.
Parallèlement, Jean Charles Moïse donne rendez-vous dimanche 4 février 2024 à la population pour une manifestation visant à forcer le Premier ministre Ariel Henry à démissionner. Il est préférable de mourir debout plutôt que de rester à genoux à attendre la mort, soutient l’homme politique.
Nous allons manifester devant les résidences des ministres, des propriétaires de banques commerciales, les locaux des ambassades pour leur rappeler que le pays ne leur appartient pas, laisse entendre l’ancien parlementaire.