Crise en Haïti : Nécessité d’un couloir humanitaire, des gangs armés imposent des conditions au gouvernement
L’insécurité semble atteindre son apogée en Haïti, les quatre points cardinaux de la capitale sont entourés par des gangs. Sur tout le territoire, les Haïtiens circulent à la merci des bandits armés et ne cessent d’exiger leur droit de sécurité. Le gouvernement du Dr Ariel Henry joue la carte de l’observation. Pour un retour à la paix dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, des chefs de gangs surtout basés à Lasaline exigent leur participation au sein des activités gouvernementales, l’amnistie, le retrait des avis de recherche à leur encontre et la diminution du prix des produits pétroliers, révèle le responsable de la CNDDR, Jean Rebel Dorcenat, jeudi 13 octobre 2022.
M. Dorcénat veut faire croire que la commission nationale de désarmement de démantèlement et Réinsertion (CNDDR) était toujours en train de travailler, de rencontrer des groupes de quartier organisés dans les zones dites de non-droit tout en précisant que ce n’était pas pour le compte du gouvernement en place. Si les autorités gouvernementales nous appellent, nous leur expliquons la réalité pour le fonctionnement des hôpitaux, la reprise des activités dans le pays, soutient-il.
À tous ceux qui pensent que les bandits sont inquiétés de l’éventuelle venue d’une armée étrangère dans le pays et la possibilité d’envoyer M. Dorcénat négocier avec les malfrats, le responsable de la CNDDR répond, « Demandez pardon à Dieu. Ils ne m’ont jamais parlé d’un tel sujet, d’ailleurs je ne les ai pas vus directement. J’ai contacté des comités de ces quartiers composés de notables : Prêtres de l’Église catholique, Pasteurs, Prêtres vaudou et autres ».
Ils ont formulé des conditions pour abandonner leur activité criminelle mais malheureusement je n’ai pas les moyens pour satisfaire leurs demandes, soutient Jean Rebel Dorcénat.
Honnêtement, ils n’ont pas donné l’air d’être inquiétés pour le déploiement d’une force militaire en Haïti ni pour le renforcement de la Police nationale d’Haïti par des pays étrangers, estime le dirigeant de la CNDDR.
Evens CARRIÈRE, Journaliste