Assassinat du président Jovenel Moïse : 8 mois après, Claude Joseph continue de s’interroger
« Pourquoi il n’y a aucun suivi à propos de la majorité des chantiers initiés par le Président Jovenel Moïse ? Où sont les Usines d’asphalte, comme celle du Nord’Est ? Pourquoi le processus de construction des routes est à l’arrêt ? », a questionné l’ancien Premier ministre, Claude Joseph, lors d’une intervention pré-enregistrée, diffusée sur les réseaux sociaux, relayée par la presse lundi 7 Mars 2022, au cours de laquelle il a analysé l’assassinat du président Jovenel Moïse, l’état d’avancement de l’enquête, 8 mois après.
L’ex-titulaire de la Primature a enchaîné en questionnant la raison du non fonctionnement des centrales électriques au Cap-Haïtien et à Saint-Raphaël malgré que tout soit terminé. C’est pour ces raisons exactement que Jovenel Moïse a été assassiné. Il avait la volonté de développer le pays en dépit des nombreux blocages, a voulu faire croire le diplomate.
« La vérité qui doit aboutir pour que justice soit rendue au président Jovenel Moïse verra le jour et personne ne peut l’empêcher, a juré l’ancien chef du gouvernement sous la présidence de l’ancien propriétaire d’Agritrans. Moi, la famille Moïse, ses amis, ses proches, nous renouvelons notre engagement pour continuer la bataille pour rendre justice à Jovenel Moïse, pour protéger son héritage et sa mémoire, a-t-il déclaré ».
Tout le monde sait pourquoi l’enquête relative à l’assassinat du président Jovenel Moïse est bloquée. C’est parce qu’au plus haut niveau de l’État, de grands chefs sont soupçonnés d’avoir une implication dans la commission du crime, a expliqué l’ancien ministre des affaires étrangères et des cultes. Cette implication, a-t-il précisé, n’est pas une spéculation. Elle est documentée par deux rapports de la DCPJ, deux articles de NEW YORK TIMES, par CNN et Washington Post.
« L’absence de Jovenel Moïse veut dire beaucoup pour Haïti. De multiples manœuvres sont en cours dans le but de faciliter les oligarques corrompus à reprendre leur place. Ils font toutes sortes de stratégies afin d’effacer les œuvres de Jovenel Moïse pour Haïti », a laissé entendre le professionnel en relations internationales.
En dépit de toutes les intimidations, ma conviction est plus forte qu’auparavant. Le retrait de mes agents de sécurité ne peut pas m’inquiéter, je suis un engagé pour la justice et la démocratie, a fustigé M. Claude Joseph sans citer de nom mais en laissant comprendre qu’il s’adresse aux actuels membres du gouvernement.
Evens CARRIÈRE, journaliste