Assassinat|Jovenel Moïse : d’après le RNDDH, une quarantaine de policiers de l’USGPN ont déjà fui le pays
Pierre Espérance, le secrétaire général du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), révèle ce 27 juillet 2021 dans la presse, que plus de quarante policiers de l’USGPN ont déjà fui le pays suite à l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet écoulé, en sa résidence privée.
Lors des premiers jours, après l’assassinat, le haut commandement de la PNH avait tout simplement auditionner les policiers qui étaient responsables de la sécurité du président Moïse, sans les garder en détention. C’est après les différents commentaires de l’opinion publique que les autorités policières ont commencé à émettre des avis de recherche, prendre des décisions administratives, explique Pierre Espérance.
« Il y a un groupe de personnes dans le pays qui font de la manipulation afin d’orienter l’enquête », mentionne le responsable du RNDDH.
Des citoyens reprochent RNDDH de n’avoir pas encore produit aucun rapport, 20 jours après l’assassinat, du titulaire du Palais national. À titre de réponse, le défenseur des droits de l’homme précise, « il ne faut pas confondre un dossier que son enquête ne fait pas trop d’exigences, qu’on peut la réaliser facilement en allant sur les lieux, effectuer des interviews avec un dossier complexe, qu’on ne peut pas trouver facilement les informations. La PNH détient toutes les informations disponibles. On peut avoir des informations grâce à l’institution policière ».
Il est temps d’envoyer le dossier par devant un juge, soutient Pierre Espérance.
L’essentiel ce n’est pas de dire que les organisations n’ont rédigé aucun rapport. Pourquoi les enquêteurs n’ont pas encore auditionné Martine Moïse ? Sûrement ils l’ont déjà fait ? Se demande le militant de défense des droits de la personne humaine tout en déclarant que l’assassinat du président Jovenel Moïse est un choc pour la population haïtienne.
Evens CARRIÈRE, Journaliste