BAI/RNDDH : Me Mario Joseph et Pierre Espérance répondent à Rockfeller Vincent
Suite aux allégations du ministre de la justice, Me Rockfeller Vincent, laissant croire la semaine écoulée que le bureau des avocats internationaux (BAI) et le réseau national de défense des droits humains(RNDDH), sont des alliés du parti politique “Fanmi Lavalas”. Deux responsables de ces structures ont réagi le mardi 15 décembre 2020, à savoir le coordonnateur général du BAI, Me Mario Joseph et le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance.
Pour Pierre Espérance, l’intervention du ministre de la justice, Me Rockfeller Vincent, à la conférence de la commission interaméricaine des droits de l’homme(CIDH), le 10 décembre dernier, a été une honte pour tout le monde qui était en train de suivre.
“Au lieu de parler des différentes actions faites par l’État pour aider les victimes du massacre de la saline, le ministre a banalisé le sujet”, a argumenté le défenseur des droits de la personne humaine.
” Nous allons continuer à lutter contre ce pouvoir dictatorial, a soutenu le dirigeant du RNDDH. Nous devons continuer à défendre la dignité humaine, le respect des droits humains dont le droit à la vie, le droit au logement, le droit au respect de la dignité humaine “, a-t-il laissé entendre en poursuivant.
Le responsable du BAI, Me Mario Joseph de son côté, fait savoir qu’il tient sérieusement les menaces du ministre de la justice car ces hommes au pouvoir sont des criminels. ” Yo touye batonye “, a-t-il soutenu. Je vais communiquer ces menaces à mes amis étrangers pour leur dire que les menaces se poursuivent, a enchaîné Me Mario Joseph.
” La tribulation a commencé en 2012 quand l’ancien président Michel Joseph Martelly avait ordonné à l’ex-commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jean Renel Senatus de m’arrêter et de fermer le BAI, a raconté l’homme de loi. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme avaient réagi, ce qui leur poussait à faire marche arrière dans la démarche, a voulu faire croire le militant des droits humains.
Est-ce que Jean Robert n’est pas à la tête des forces armées d’Haïti même s’il est condamné par contumace?, argue Me Mario Joseph sous forme d’une question. Les menaces s’enchaînent mais j’ai aucune velléité pour lutter contre ces gens qui n’ont aucun respect pour les droits de l’homme, a continué le juriste.
” ils estiment que l’organisation leur ennuie, a laissé entendre Me Mario Joseph. Je suis un avocat du barreau de Port-au-Prince et le BAI est un cabinet travaillant pour le respect des droits de l’homme “, a-t-il précisé.
Evens CARRIÈRE, Journaliste
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