Entre Moïse Jean-Charles et l’opposition, le torchon brûle
Moins de 8 jours de la mobilisation populaire du 17 Octobre 2020, une visible division fait surface entre Moïse Jean Charles et certains dirigeants d’organisations politiques dont Edmonde Supplice Beauzile de « FUSION », Youri Latortue de « Ayiti an aksyon, (AAA) » et Nenel Cassy du secteur démocratique et populaire. Sans de détours, Moïse Jean Charles, au cours d’une intervention médiatique, ce vendredi 16 Octobre 2020 s’en prend à ces leaders suscités en les critiquant amèrement.
« L’un de ces dirigeants politiques a été au pouvoir du président Jean Bertrand Aristide, puis celui du président René Préval. Un jour il donnait une conférence pour Mirlande Hyppolite Manigat lors d’une compétition électorale après quelques heures il fait partie de l’équipe du président Martelly », laisse entendre Moïse Jean Charles en parlant de Youri Latortue sans citer son nom.
Pendant cette semaine, le leader de la plateforme politique « Pitit Desalin » portait un démenti formel contre les allégations de l’ancien sénateur Nenel Cassy faisant croire qu’ils ont entretenu ensemble via téléphone et que Moïse Jean Charles confirme sa présence dans la mobilisation du 17 Octobre. « Ou paka m pa pale avè w, pou m di m te pale avè w », soutient-il en précisant qu’il doit dénoncer un tel fait de très tôt pour que le pire ne soit pas arrivé.
« Certains opposants du pouvoir en place doit aller droit au but. Ils doivent se positionner sans langue de bois », martèle Edmonde Supplice Beauzile ce vendredi 16 Octobre 2020, sous un média de la capitale tout en soulignant que l’ancien sénateur du nord est l’un d’eux.
Pour répondre à l’ancienne candidate à la présidence, Moïse Jean Charles déclare, « Qui est plus cohérent que moi ? J’étais en opposition conjointement avec cette sénateur au parlement, elle avait mandaté une personne pour voter pour lui en faveur du Premier ministre Laurent Salvador Lamothe. Elle était opposée à moi lorsque je luttais au parlement pour les fonds PetroCaribe, argue-t-il ». FUSION était en opposition comme moi, puis elle allait intégrer un gouvernement du président Martelly, rappelle le numéro 1 de « Pitit Desalin ».
« Je me rappelle, j’avais convoqué Madame Duvivier Pierre ainsi que Laurent Lamothe, au parlement. Ils m’ont bousculé pour eux parce que je leur interrogeais au sujet de l’argent PetroCaribe », raconte Moïse Jean Charles. Je leur connais, ce sont mes camarades, j’ai leurs histoires, poursuit-il.
Evens CARRIÈRE, Journaliste
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