Monferrier Dorval/Assassinat: Me Armel Rémy s’en prend au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince et à certains médias en ligne
« Je dénonce la procédure employée par le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Ducarmel Gabriel, pour inviter la secrétaire de l’ancien Bâtonnier de Port-au-Prince et trois avocats à la DCPJ. Pour le respect de l’enquête, l’invitation ne devrait pas être publique », martèle Me Armel Rémy ce mercredi 9 septembre 2020 sous une station de radio avant de critiquer certains médias en ligne pour leurs titres de l’information relative à cette invitation.
« Quatre avocats sont épinglés ou encore quatre avocats sont dans le collimateur de la Justice », ce sont des phrases utilisées par certains médias en ligne pour titrer leurs articles concernant l’invitation des associés de Me Monferrier Dorval à la DCPJ, constate le juriste.
Le membre du collectif des avocats pour la défense des droits de l’homme continue en indiquant que les juristes de l’organisation à laquelle il fait partie se sentent révolter à entendre la manière dont les médias en ligne parlent des hommes de loi. Nous luttons pour le respect des droits humains, souligne-t-il.
Avez-vous remarqué la façon dont la photo du cadavre de l’ancien Bâtonnier a-t-elle été utilisée par la population ? Argue Me Armel Rémy par une interrogation. Les photos des personnes, poursuit-il, doivent être protégées en toute circonstance.
Pour le défenseur des droits de l’homme, la manière de procéder pour inviter les collaborateurs du professeur Dorval à la Direction centrale de la police judiciaire viole le principe de la présomption d’innocence qui est très important en matière de Justice.
Ce principe, rappelle l’homme de loi en continuant est reconnu et garanti par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
« Les médias en ligne pour qui, j’ai beaucoup de respect, que nous avons l’habitude de travailler ensemble. Je leur demande de cesser cette pratique », fustige Me Armel Rémy.
Evens CARRIÈRE, Journaliste©
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