Le ministre de la justice, Rockfeller Vincent a blâmé le CG Jacques Lafontant
Suite à l’ordonnance rendue la semaine écoulée par la juge Annie Fignolé renvoyant l’ancien député Arnel Bélizaire par-devant le tribunal correctionnel pour être jugé. Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jacques Lafontant refuse d’exécuter les instructions données par le ministre de la Justice et de la sécurité publique, Me Rockfeller Vincent l’ordonnant d’interjeter appel de la décision. À travers un audio de 42 secondes circulant le 16 juillet 2020 sur les réseaux sociaux, Me Jacques Lafontant exprimait sévèrement sa volonté de ne pas obéir à l’ordre relatif au recours en appel contre l’ordonnance concernant l’ancien parlementaire, Arnel Bélizaire. Le chef du parquet de Port-au-Prince avait même juré sur sa vie.
Le ministre de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), Me Rockfeller Vincent dans une lettre de blâme adressée le lundi 20 juillet 2020 au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince rappelle à celui-ci qu’il est son subalterne. À ce titre, le parquetier doit exécuter tout ordre du MJSP dès lors qu’il n’est pas manifestement illégal, soutient-il dans la lettre.
Le garde des Sceaux poursuit en disant à travers la lettre qu’il attend à ce qu’à l’avenir le chef du parquet de Port-au-Prince s’élève à la haute dimension qui caractérise un commissaire du gouvernement qui doit être un digne représentant de l’exécutif au niveau du pouvoir judiciaire.
« En ma qualité de premier responsable de la mise en œuvre de la politique pénale du gouvernement, je déplore votre réaction blâmable à mon instruction précise relative à une ordonnance rendue par le cabinet d’instruction. Il s’agit d’un acte d’insubordination grave mettant en danger la société dont vous êtes tenu, par délégation de compétence, de protéger et qui menace, du même coup, la stabilité de l’État », peut-on lire dans la lettre portant la signature du ministre de la Justice Rockfeller Vincent.
Cette injonction s’inscrit dans la lutte contre les bandes armées, les trafiquants d’armes à feu, précise la lettre.
Par ailleurs, l’ancien directeur général de l’ULCC instruit le chef de la poursuite de la juridiction de Port-au-Prince de diligenter ses consignes relatives à l’insécurité foncière. « J’exige sur ce point, des signaux clairs prouvant votre détermination à combattre le fléau que l’administration Moïse – Jouthe s’évertue à éradiquer », déclare le garde des Sceaux dans la lettre.
Evens CARRIÈRE, Journaliste©
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