SPNH: Yanick Joseph et les autres policiers révoqués exigent leur réintégration avant tout dialogue
SPNH: Yanick Joseph et les autres policiers révoqués exigent leur réintégration au sein de la PNH, avant tout dialogue autour des revendications.
L’Office de protection du citoyen (OPC) a entamé, vendredi 21 février 2020, des pourparlers avec les initiateurs du mouvement visant à mettre sur pied un syndicat au sein de la police nationale. L’OPC souhaite assurer la médiation entre les agents de police révoqués et la direction générale de la police afin de trouver une entente dans l’intérêt commun.
Le protecteur du citoyen Renan Hédouville s’est entretenu le vendredi 21 février avec des policiers révoqués dont l’agente Yanick Joseph. Selon me Hédouville les policiers renvoyés exigent leur réintégration avant tout dialogue entre les policiers et les autorités.
« Nous croyons que face à cette crise, les autorités de la police nationale ont intérêt à avancer dans la logique de la négociation. Nous ne préconisons aucune position intransigeante. Elle ne peut résoudre le problème », prêche le protecteur du citoyen.
Source de conflit
Pour Renan Hédouville, la réalité juridique est une source de conflit. « D’un côté on a la Constitution haïtienne, en son article 35 alinéa 3, reconnaissant la liberté syndicale. D’un autre côté, l’État haïtien est État partie à la Convention numéro 87 de l’OIT, portant sur la liberté syndicale. Dans un autre tableau, nous disposons de la loi réglementant le fonctionnement de la police qui interdit le syndicat », souligne le militant des droits humains. Face à ce schéma, soutient-il, nous faisons face à une contradiction juridique que seul le Conseil constitutionnel est à même de résoudre.
Jusqu’au bout
Or, ce conseil est absent. «Face à cette contradiction, nous prônons la médiation. Il faut que les deux parties essaient de faire l’équilibre entre la Constitution, la Convention de l’OIT et le règlement de la police nationale », ne cesse de plaider Renan Hédouville. Et d’ajouter : « On ne peut mener une médiation avec des idées pessimistes. On est prêt à aller jusqu’au bout, à consacrer tout notre temps à cela. » En attendant, l’Office de protection du citoyen attend une rencontre avec les responsables de la police nationale PNH.
La commision
Dans un communiqué publié le 20 février 2020, le ministre de la justice et de la sécurité publique a annoncé la mise sur pied d’une commission. Selon le communiqué, cette structure a été créée suite à une résolution adoptée au niveau du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN).
Les membres de ladite commission sont :
– Inspecteur général Marie Louise Gauthier, Inspection générale de la police nationale d’Haïti (IGPNH) ;
- Commissaire divisionnaire Bernard Élie, École nationale de police (ENP) ;
- Commissaire divisionnaire Rigaud Harington, Académie nationale de police (ANP) ;
- Commissaire divisionnaire Marie Gina Joachim, Conseil supérieur de la police national (CSPN) ;
- Me Jean Fallieres Bazelais, représentant du MJSP.
Cette commission qui devra fournir un rapport sur deux (2) jours, à partir de leur entrée en fonction. Yanick Joseph et trois autres policiers protestataires ont été officiellement virés de l’institution policière le.
Constant Haïti