3 Mai 2021 : « L’information comme bien public », le thème de cette journée mondiale de la liberté de la presse
Le 3 Mai est consacré mondialement, journée de la liberté de la presse. En Haïti, des associations de journalistes dont l’association des journalistes haïtiens(AJH), et autres, organisent des activités pour marquer ce jour. Le secrétaire d’État à la communication, Frantz Exantus, au nom de l’actuel gouvernement, a prononcé une allocution ce 3 mai 2021 en analysant l’état de l’exercice de la profession du journalisme en Haïti.
Pour Frantz Exantus, l’amateurisme, la désinformation, les atteintes caractérisées à la vie privée, la violation du droit à l’image, la propagation du contenu diffamatoire et discriminatoire, l’incitation à toute forme de conduite délictueuse sont autant de conséquences fâcheuses, de l’expansion et de l’usage perverti, des médias sociaux dans le monde.
« Le pullulement des plateformes en ligne, parallèlement à l’affaiblissement du rôle prépondérant des médias traditionnels détenteurs du monopole de l’information, est selon le journaliste l’un des grands problèmes du métier de journalisme en Haïti ».
Dans la lignée, le membre du gouvernement MOÏSE /JOSEPH, a félicité les travailleurs de la presse pour leurs efforts consentis dans le cadre du métier. La presse porte son apport dans l’État de droit, ce contre-pouvoir incontournable effectue de nobles accomplissements, que ce soient les médias traditionnels ou en ligne, analyse le secrétaire d’État à la communication.
« L’information comme bien public ». D’après l’ancien journaliste de la Radio télévision Caraïbes, (RTVC), ce terme fait obligation à tous les acteurs du corps social ; gouvernants et gouvernés de s’intéresser d’une part aux questions afférentes à la presse en générale et d’œuvrer activement, d’autre part, à l’effectivité de ses corollaires essentiels, particulièrement, la liberté.
« Jean Léopold Dominique, Brignol Lindor, Néhémie Joseph, Jacques Roche, Vladjimir Legagneur, Alix Joseph, François Latour », sont parmi les noms de journalistes assassinés, qui luttaient pour consolider la liberté de la presse, mentionne le communicateur.
Si la multiplication des médias sociaux facilite la démocratisation du processus informationnel. Parallèlement, la désinformation, l’utilisation abusive entrave l’exercice régulier et réfléchi de la liberté de la presse, avance Frantz Exantus.
Le titulaire du secrétariat d’État à la communication rappelle aux travailleurs de la presse qu’ils ont des responsabilités ; celle de rechercher l’authenticité, l’exactitude des informations conformément à l’article 28.2 de la Constitution, celle de respecter l’éthique de la profession et de résister à des tentations.
« Le gouvernement continuera d’accompagner la presse haïtienne afin d’avoir une presse libre, engagée, pluraliste et responsable », laisse croire Frantz Exantus.
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